Védrine écorche les "élites européistes", Pécresse dézingue Wauqiez, Hollande s’autocelèbre; Docus TV: crise d’angoisse paroxistique pour Yann Moix, contrôle maximum pour la portraitiste de Brigitte Macron; Kilos : fini les régimes bonjour la chirurgie<!-- --> | Atlantico.fr
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Védrine écorche les "élites européistes", Pécresse dézingue Wauqiez, Hollande s’autocelèbre;  Docus TV: crise d’angoisse paroxistique pour Yann Moix, contrôle maximum pour la portraitiste de Brigitte Macron; Kilos : fini les régimes bonjour la chirurgie
©Reuters

Revue des hebdos

Et aussi : la liberté d'expression face au conformisme, et des souvenirs du PS resteront rue de Solferino après la rénovation, plus Trump contre tous

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Brigitte Macron très protégée
Virginie Linhart  a réalisé un documentaire sur Brigitte Macron qui sera diffusé le 13 juin sur France 3. Elle raconte le tournage en détail à l'Obs (3 pages) avoir été convoquée à l'Elysée car son producteur avait prévenu de son projet. Durant une heure, elle a été interrogée par le directeur de cabinet et chef de cabinet de Brigitte Macron.
Elle avait fait une liste de gens qu'elle voulait interroger mais sans pouvoir le faire. Ceux qu'elle a interrogés, "en dehors de ses anciens élèves", avaient "tous l'aval de l'Elysée et faisaient très attention à leurs propos."
Pour obtenir des images de la campagne, elle dit que ce fut "un enfer !". Et pas question d'avoir des images (photos, videos) de la vie d'avant la présidentielle (qui avaizent pourntant été disponibles et diffusées quand Macron en avait ressenti le besoin.
Elle n'a pas pu interroger Brigitte Macron, mais ne le regrette pas car elle aurait, alors, été obligée d'incorporer cette interview à son travail. 
Pécresse tacle Wauquiez
Valérie Pécresse, dans un entretien avec Valeurs Actuelles, prévient Laurent Wauquiez et Les Républicains : “Si la droite devait céder à la tentation de l’alliance avec l’extrême droite, elle finirait par être absorbée par les partis populistes.” et elle ajoute "Leurs réponses démagogiques peuvent séduire l’opinion, et les cautionner, c’est leur faire la courte échelle."
Et Pécresse souligne sa différence face à Wauquiez : "il recommande la rétention administrative des fichés S. C’est inefficace, car intenable sur la durée. Une proposition irréalisable n’est pas un gage de fermeté. ... Je suggère de créer une nouvelle incrimination d’intelligence avec l’ennemi pour traduire en justice les personnes radicalisées avant qu’elles ne commettent un attentat. C’est efficace et réalisable. Voilà ma méthode : nos électeurs cherchent des solutions crédibles ; ils veulent un parti de gouvernement. Pour moi, le salut ne réside pas dans le fait de singer le FN, mais consiste à proposer une solution alternative crédible."
Hollande autosatisfait 
"François Hollande transmet les bonnes ondes que le terrain lui envoie" lors des séances de dédicaces de son livre, selon l'Express (4 pages) : « Quand j’étais président de la République, je n’ai jamais senti de tensions avec les Français, y compris lorsque mon niveau de popularité était bas. Simplement, la sympathie qui pouvait m’être accordée ne se transformait pas en votes. Là, les gens qui viennent me voir n’expriment pas seulement une reconnaissance, mais aussi une adhésion à ma personne. »
Les cocus de la Macronie
Borloo rapporteur humilié, Hulot ministre désavoué, Bayrou allié écarté, le trio se retrouve à la Une de Marianne.
La mémoire du PS rue de Solférino
Le nouveau proriétaire de l'ancien siège du PS, à Paris, rue de Solférino, va y installer le siège de sa société immobilière. Mais, raconte l'Obs, il va garder la gaelrie de portraits des anciens patrons du PS qui est au pied du grand escalier. Les visages de  Mitterrand, Jospin, Hollande, Rocard, Aubry et autres vont continuer à hanter ce lieu
Migrants : la peur de Yann Moix
Yann Moix a tourné un sujet sur les migrants de Calais qui sera diffusé sur Arte "Loin d’une enquête journalistique ou d’un documentaire étayé, l’écrivain et chroniqueur d'"On n’est pas couché" se met au centre du dispositif pour livrer un regard subjectif sur une cause qu’il qualifie lui-même d'"obsessionnelle"." explique l'Obs sur 3 pages.
Moix raconte à l'Obs qu'il a eu très peur un soir entouré d'une centaine d'Afghans "Un passeur a commencé à dire que j'étais un espion. Ils s'engueulaient à mon sujet". Le chroniqueur dit qu'il ne sentait plus ses jambes, et que cela a continué à Paris. Il a consulté un spy qui lui a expliqué qu'il avait fait "une crise d'angoisse paroxystique" et qu'il souffrait de "déréliction".
Interrogé par L'Express (2 pages), Moix justifie sa présence à l'image, c'est "un fil rouge qui peut aider le téléspectateur à s'y retrouver." 
Védrine et les élites européistes
Hubert Védrine constate, interrogé par l'Express (2 pages) à propos de la montée du populisme, en Italie notamment : "Quand on analyse les votes aux différentes élections en Europe, il est clair que les peuples veulent garder une certaine identité, un certain niveau de souveraineté " avant d'ajouter "Le problème, c’est que les élites majoritairement européistes, animées par le mythe post-national, n’ont pas voulu tenir compte de ces demandes, persuadées que l’Europe n’avait d’avenir que dans une intégration sans cesse plus poussée. Pendant des années, ces élites politiques et médiatiques ont condamné avec morgue ou arrogance les réclamations populaires. Résultat : les insurrections électorales. "
La liberté d'expression en cause
Raphaël Enthoven explique dans Le Point : « Nous vivons sous le régime des plaintifs ». L'occasion d'un dossier d'une vingtaine de pages. L'hebdo précise : "Chroniqueur dans la matinale d’Europe 1 et présentateur de l’émission « Philosophie » sur Arte, Raphaël Enthoven s’inquiète d’un recul de la liberté d’expression, notamment sous la pression de ceux qu’il nomme les « plaintifs », des militants faisant commerce de leur indignation."
Comment se manifeste "cette censure" ? : "Par le sceau de l’infamie. La lettre écarlate. La disqualification a priori de l’interlocuteur. Dès qu’une personne est caricaturée en ligne, déguisée en « fasciste », en « raciste » ou en « islamophobe », ça veut juste dire que la chasse est ouverte."
Et Ethoven souligne les contradictions de certains : " Jean-Luc Mélenchon conteste l’élection de Macron, mais il valide celle de Maduro. Il défend le mariage des homosexuels, mais il célèbre des régimes qui les parquent, par centaines, dans des camps de travail.".
Pour Anstasia Colosimo : "La législation française, pourtant pavée de bonnes intentions, encourage la communautarisation et affaiblit les libertés." Elle estime : "Dans le monde musulman, l’interdiction du blasphème est devenue un outil redoutable de répression des minorités au niveau national et d’accélération du choc des civilisations au niveau international. A ce défi l’Europe prétend répondre, de manière unifiée, par la liberté d’expression et l’esprit de tolérance et d’ouverture sans lesquels il n’y pas de société démocratique. Seulement, à y regarder de plus près, la majorité des pays européens continue à condamner le blasphème. "
Trump, seul contre tous
Dans Valeurs Actuelles, Jean-Michel Demetz, souligne les difficultés de Trump face aux républicains qu'il ne ménage pas   : " Les républicains restent divisés au point que même les pro-Trump s’inquiètent. « Déclencher une guerre civile dans le Parti républicain, ça peut vous faire du bien, mais comme stratégie, c’est incroyablement stupide », a prévenu l’ex-parlementaire Newt Gingrich".
"La présidence est devenue un show permanent. C’est “sexe, mensonges et Twitter”. Limogeage frénétique de collaborateurs (quatre directeurs de la communication, quatre conseillers à la sécurité nationale en un an...), attaques ad hominem, démentis et approximations fournissent le quotidien des journalistes accrédités à la Maison-Blanche, ébranlée par les frasques sexuelles passées de Trump et l’enquête du procureur Mueller sur les accointances présumées avec Moscou" ajoute Demetz.
André Bercoff , toujours dans Valeurs Actuelles, est nettement plus louangeur, mais il reconnaît que les prochaines élections seront fondamentales : "Tout se jouera évidemment en novembre prochain, lors de ces fameux midterms où se renouvellent la Chambre des représentants et une partie du Sénat. Si Trump renforce la majorité républicaine, il pourra aller jusqu’au bout de ses réformes; sinon, ses jours seront comptés".
L'Express, qui a aussi mis Trump à la Une (avec un dossier de 14 pages), confirme "Mais à quoi joue Trump? Que manigance- t-il? Tandis que le monde entier est suspendu au feuilleton coréen, le 45e président des Etats-Unis n’a en réalité qu’une idée en tête : les législatives de midterm (mi-mandat). En novembre, les Américains votent afin de renouveler un tiers du Sénat (qui compte cent élus) et la totalité des 435 députés de la Chambre des représentants. L’enjeu est colossal : si les démocrates battent les républicains dans les deux assemblées (difficile mais pas impossible), la voie sera ouverte à une procédure d’impeachment susceptible d’entraîner la destitution du président. "
Cantat peut-il chanter ?
"L'ex-chanteur de Noir Désir, condamné pour des 'coups mortels' sur sa compagne, Marie Trintignant, peut-il encore chanter ? En plein mouvement #Metoo, sa tournée vire au cauchemar. D'autant que l'enquête pour violences sur son ex-épouse Krisztina Rady vient d'être réouverte. résume L'Obs (qui consacre sa Une et 8 pages au sujet)  avant de rappeler ""Risques sérieux de trouble à l'ordre public." C'est ainsi que l'Olympia justifiait, dans un communiqué, sa décision d'annuler les concerts de Bertrand Cantat prévus les 29 et 30 mai."
 Le temps est passé depuis que Cantat a provoqué la mort de Marie Trintignant en la frappant avant de la laisser sans soins, mais les violences faites aux femmes sont revenues dans l'actualité avec l'affaire Weinstein et tout ce qui a suivi. L'Obs remarque que Cantat n'échappe pas à cette remise en cause malgré les années : "Comme si Cantat payait pour nos années d'aveuglement face au sujet des violences conjugales. Derrière le chanteur de rock trop visible devenu symbole, il y a tous les autres, qu'on ne veut pas voir. Après tout, JoeyStarr, condamné à trois mois ferme pour violence envers sa compagne en 2008, n'a-t-il pas été invité en mars à l'Assemblée nationale pour des lectures de textes ?"
En tout cas, la nouvelle patronne de la rédaction de l'Obs, Dominique Nora prend position contre "le politiquement correct" pour la liberté de Cantat et de ceux qui gèrent les salles et la programmation des festivals : "Chacun est libre de trouver cette exhibition choquante, voire indécente. Mais cela relève de l’éthique personnelle."
Et Nora ajoute : "Le tsunami #Metoo ne doit pas bousculer l’Etat de droit ou entraver la liberté d’expression." avant de conlure son éditorial ainsi : "Si l’on devait rayer de la carte les œuvres des misogynes, des sexistes, des homophobes, des réactionnaires, des alcooliques, des drogués et des fous, il n’y aurait plus de culture. Gare aux dérapages du politiquement correct ! "
Chirurgie efficace contre l'obésité
"Contre l’obésité sévère, la chirurgie reste à ce jour la méthode la plus efficace" note l'Express (8 pages) "Quand tout se passe bien, la perte de poids peut atteindre jusqu’à 40 % de la masse initiale, et les pathologies liées disparaissent ou s’améliorent : diabète de type 2, apnée du sommeil, hypertension, arthrose... Avec à la clef une réduction significative de la mortalité par rapport aux malades non traités. Et "la Sécurité sociale rembourse assez généreusement ces actes et que notre pays dispose d’une offre de soins pléthorique – quelque 500 hôpitaux et cliniques proposent ce type d’intervention. Résultat, plus d’un demi-million de personnes ont déjà été opérées, dont 60000 pour la seule année 2016".

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