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Les dividendes : une thématique d’investissement
©Bryan R. Smith / AFP

Atlantico Bourse

Pour l’investisseur en actions, le dividende est une partie importante de la performance.

Alain Pitous

Alain Pitous

Alain Pitous, Directeur Général Adjoint Associé de Talence Gestion (@alainpitous).

Talence Gestion est une société de gestion de portefeuille indépendante spécialisée dans la gestion sous mandat pour les particuliers et la gestion de fonds commun de placement en actions.

Précédemment, il a été pendant 5 ans (2009-2014) Deputy CIO d’Amundi (850 Milliards d’Euro sous gestion) et gérant du fonds Amundi Patrimoine de 2012 à juillet 2014.

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Ainsi sur les 10 dernières années, la performance globale d’un investissement en grandes valeurs françaises est expliquée à 40% par la distribution des dividendes. Dans les périodes de hausse telles que celles que nous traversons en ce moment, les réinvestissements des dividendes dans les actions sont bien sûr particulièrement rentables. 

La distribution de dividendes dans le monde connaît une forte croissance ces dernières années, il y a même une accélération ces derniers trimestres. L’année 2018 a bien commencé : les dividendes mondiaux versés au premier trimestre ont atteint 245 Milliards de Dollars, ce qui est un record pour un premier trimestre. La baisse du Dollar flatte un peu les résultats, mais hors effets changes, la progression serait tout de même de 6%. Un quart des pays dans le monde ont atteint un niveau record de distribution ; Etats-Unis et Canada en tête. Dans ces pays ce sont surtout les secteurs de la technologie, de la finance et de la santé qui ont été les plus généreux pour leurs actionnaires. En Europe, la tendance est bonne aussi et même si la progression est moins forte qu’aux Etats-Unis, elle laisse augurer d’une bonne saison au deuxième trimestre, période traditionnellement la plus forte en termes de distribution. 

Pour l’investisseur, la recherche de rendement est une problématique permanente. Les plus prudents ont longtemps privilégié les placements obligataires émis par l’Etat. Force est de constater que sur les emprunts d’Etat Français les rendements à 10 ans sont inférieurs à 0.80%...avec une inflation à 1.2% environ, la performance réelle est négative. Les placements en obligations d’entreprises rapportent un peu plus mais ont évidemment un risque plus important. 

Assez logiquement avec des rendements de l’ordre de 3% ces dernières années, beaucoup d’investisseurs particuliers s’intéressent aux placements actions pour le rendement. Mais du fait de la volatilité des actions et donc du capital investi, beaucoup ont pu être déçu par cette stratégie sur des périodes courtes. 

Pourtant, en étant patient et sélectif, il est possible de profiter de versements importants liés aux dividendes et limiter les soubresauts de l’investissement en actions. 

La difficulté de cette approche est de choisir les valeurs sur lesquelles investir dans cette optique du dividende. L’optique longue doit être privilégiée : l’idée ne doit pas être d’acheter simplement les actions annonçant un fort dividende une année donnée mais qui ne donnent pas, en fait, de visibilité pour la suite ! Il faut donc que la société affiche une croissance assez forte pour générer un cash à distribuer en croissance régulière. Là aussi tout est question d’équilibre, en effet les sociétés en forte croissance sont aussi celles qui ont des besoins d’investissement importants et qui ne sont pas les plus généreuses généralement. Sur une optique long-terme, il nous semble donc préférable de se concentrer sur les capitalisations importantes (par exemple supérieure à 5 Milliards). A l’image de ce que font les investisseurs américains avec leur sélection « aristocrates du dividendes », il faut sélectionner les sociétés dont le dividende a progressé régulièrement depuis 10 ans. (C’est 25 ans aux Etats-Unis pour les « aristocrates du dividendes »). Avec ces deux filtres, on trouve 4 valeurs : L’Oréal, Sanofi, Essilor, Hermès. 

C’est bien évidemment beaucoup trop peu pour constituer un portefeuille mais pour initier une stratégie dans cette optique de dividendes, l’échantillon a un profil intéressant pour un PEA par exemple.  

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