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La gauche Coclico (communautariste, clientéliste, communicante) et comment s’en débarrasser
©REUTERS/Christian Hartmann

Chronique du pot aux roses

Pour Serge Federbusch, le Parti socialiste ne survit que grâce à certains piliers électoraux (hausse des dépenses publiques, vote immigré et un système médiatique complice), alors que la droite parlementaire est divisée.

Google et Yahoo, internet

Serge Federbusch

Serge Federbusch est président d'Aimer Paris et candidat à l'élection municipale de 2020. Il est l'auteur de La marche des lemmings ou la 2e mort de Charlie, et de Nous-Fossoyeurs : le vrai bilan d'un fatal quinquennat, chez Plon.

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1 – Flanby les grosses ficelles

Sous-produit d’un mitterrandisme abâtardi, l’occupant pour dix-sept mois encore du palais de l’Elysée applique les recettes éculées de son lointain prédécesseur.

Comme tout le monde l’a compris, il s’agit de faire monter le FN pour affaiblir la droite et mettre l’électorat devant un choix de second tour désespéré : soit voter Le Pen, soit le reconduire. S’il était réélu, l’électorat abasourdi lui donnerait dans la foulée, espère-t-il encore, une nouvelle majorité parlementaire. Quelques attentats islamistes seraient du reste les bienvenus pour faciliter cette opération, ainsi que les dernières élections l’ont montré. Les bobos du 11ème arrondissement n’ont toujours pas compris qu’ils votaient pour le principal responsable de leurs malheurs, alors pourquoi pas les autres …

Le principal atout de Hollande est qu’actuellement la droite et le centre sont divisés en au moins quatre candidats potentiels : Bayrou, le futur vainqueur des primaires « républicaines », Le Pen et sans doute un autre souverainiste. Tandis qu’à gauche, Hollande doit seulement craindre Mélenchon.

Il existe une parade évidente. Si la droite s’arrangeait pour susciter la candidature d’un socialiste dissident, Montebourg par exemple et s’assurait également de la présence d’un écologiste crédible - notion il est vrai assez abstraite - l’équilibre serait immédiatement rétabli. Hollande devrait faire une croix définitive sur ses ambitions. Mais ce n’est pas le rôle d’un chroniqueur innocent sur un site aussi distingué qu’Atlantico que de s’aventurer en conseils triviaux …

Sur le fond, le parti socialiste ne survit que comme ultime émanation de la gauche Coclico : communautariste, clientéliste, communicante. Son édifice électoral a trois piliers. D’abord, tout ce qui vit de près ou de loin des dépenses publiques. Il ne faut pas s’étonner que celles-ci ne parviennent pas à reculer et que l’emploi de bureaucrates continue de se développer malgré toutes les proclamations contraires. Il en va de la pérennité du système qui ne tient plus que sur un endettement nourrissant ce Léviathan patibulaire. Second pilier, les populations d’origine immigrées. Elles s’abstiennent beaucoup lors des élections mais leur nombre et leur concentration dans certains dans certaines communes leur donne quand même un poids politique substantiel. Enfin, le système médiatique qui veut que les échecs de Hollande et son absence de crédibilité soient discrètement évacués tels des non-sujets.

Imaginez un instant que Libération ou le Nouvel Obs lancent un appel pour l’organisation de primaires ouvertes à gauche ! Non, ne l’imaginez pas, ils auraient pu le faire autrefois mais avec Joffrin ou Dély et le système de perfusion qui les maintient en vie cela relève aujourd’hui de l’impossible. Depuis deux ans, Hollande s’est par ailleurs converti au storytelling et à des méthodes modernes d’enfumage et cela leur va bien.

Pour lutter contre cette bête blessée mais encore susceptible de donner des coups vicieux, la droite dite parlementaire a trois options afin de garantir sa présence au second tour. Soit mordre sur l’électorat FN (méthode Sarkozy), soit croquer dans l’électorat centriste et même celui de la gauche modérée (méthode Juppé), soit essayer de faire les deux à la fois (méthode Fillon). La dernière tactique n’est pas la plus mauvaise car l’électorat est particulièrement volatil et ses convictions difficiles à saisir. Il est à la recherche d’ordre, de réaffirmation laïque, de garantie donnée à l’épargne menacée mais aussi de réformes politiques et économiques.

En réalité, pour combattre la gauche Coclico, il faut couper ses trois têtes en même temps : proposer une réduction concomitante des dépenses publiques et de la fiscalité, lutter contre l’islam fascisant en interdisant les tenues religieuses dans tous les services publics et instituer un observatoire des mensonges et enfumages «hollandais». C’est toujours en étudiant la mécanique du mal qu’on met au point le remède.

2 - Bordelemos

Après le Portugal dont le gouvernement ne tient qu’à un fil, voilà désormais l’Espagne ingouvernable. Cela devrait affaiblir encore l’édifice vermoulu de l’Union européenne et il est même possible que les milieux financiers, hébétés par la drogue que leur procure Draghi, finissent par sortir de leurs songes, qui sait ?

Au même moment, des forces centrifuges se développent de Corse et en Catalogne. Et la baisse du prix des matières premières devient critique et traduit la logique de déflation que les manipulations monétaires, qui ne profitent qu’aux Etats les plus puissants, ont fini par introduire dans le système productif. Algérie et Maroc sont, par exemple, les prochaines cibles sérieuses d’une déstabilisation islamiste favorisée par l’effondrement de leurs recettes fiscales.

Bref, l’année 2015 s’achève sur davantage d’inquiétudes encore qu’elle n’avait commencé. Bah, grâce au réchauffement climatique et ses nombreuses vertus l’humeur publique reste plutôt guillerette.

3 - Le Pen hébergée par Hollande ?

Depuis que toutes sortes d’hargneux lui harcèlent les mollets au prétexte qu’elle aurait sous-évalué ses propriétés ou publié d’horribles photos sur Twitter, Marine Le Pen est bien embêtée. François Hollande, qui compte tant sur elle pour sa réélection, devrait faire montre d’un peu de générosité et l’héberger dans ses demeures de Boulogne, Cannes et Mougins qui ne valent rien ou presque comme le fisc le sait bien.

 4 - Les déchéances pour la France

La seule mesure positive annoncée par Hollande dans son exercice de dérivation de la colère publique après les crimes du 13 novembre était la déchéance de nationalité pour les djihadistes binationaux. En elle même, elle n’est encore qu’effet d’annonce et communication et ne peut toucher que très peu d’individus. A terme toutefois, elle pose le principe que la nationalité n’est ni affaire de sang ni affaire de sol mais affaire de loyauté et d’acceptation des valeurs civiles. Ceux qui veulent vivre selon la charia seraient susceptibles d’avoir à faire un jour le choix entre cette loi religieuse et celle de la république et quitter cette dernière s’ils en refusent les règles fondamentales. Voilà pourquoi ce projet gêne tant les dhimmicrates et voilà pourquoi il sera donc enterré. Bref, ce n’était que promesse pré-électorale.

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