Ce que pensent les militaires; les services secrets font de (sombres) prédictions; Zemmour inquiète le RN mais réjouit Macron; Bertrand perturbe l’Elysée<!-- --> | Atlantico.fr
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L'Express questionne la grande muette, Le Point raconte l'avenir vu par les services secrets, Zemmour et sa probable candidature font la une de Valeurs actuelles.
L'Express questionne la grande muette, Le Point raconte l'avenir vu par les services secrets, Zemmour et sa probable candidature font la une de Valeurs actuelles.
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Revue de presse des hebdos

Et aussi les masques chirurgicaux : la filière française déjà menacée.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Deux hebdos consacrent leur Une à notre armée. L'Express entend révéler "Ce que pense vraiment la Grande Muette". Marianne se demande si l'armée veut sauver la France ? Le Point évoque l'avenir vu par les services secrets en France, en Chine, en Russie, en Israël et aux États-Unis. L'Obs propose une été en France avec un numéro double Spécial Tourisme qui recense 33 destinations. Valeurs évoque l'éventuelle candidature d’Éric Zemmour, et Génération Z, le groupe qui la soutient.

L'armée serait-elle vraiment "réac" ?

"Nous avons interrogé plus d'une vingtaine de militaires, de tous les corps et de tous les rangs, ainsi que plus de dix experts de l'institution" précise l'Express.

"Nos interlocuteurs sont tombés d'accord sur l'analyse globale : le positionnement idéologique des militaires ressemble à un nuancier des droites françaises. On y croise quelques centristes, une grande majorité de conservateurs, jusqu'à "l'extrême droite très à droite". Certains haut gradés font peu de mystère de leurs sympathies politiques. "J'ai voté Fillon, mais mon préféré, c'est Retailleau", assure un colonel, avant de partir sur une longue tangente contre la "gangrène de la lutte des classes"

Et les traditions y "prennent souvent une teinte religieuse, de nombreuses unités de l'armée de terre étant "protégées" par leur saint patron. C'est encore le cas aujourd'hui du prestigieux 2e REP, le deuxième régiment de parachutistes, créé en 1948 pendant la guerre d'Indochine, qui a choisi pour protecteur saint Michel.

"Nos troupes défileront dans quelques jours. Mais, cette année, une question flottera sur le cortège : combien parmi ces soldats auraient pu signer la tribune publiée dans “Valeurs actuelles” ? Est-ce vraiment la faute de l’armée si tout le monde − les politiques comme l’opinion publique − voit dans nos militaires un recours ? s'interroge Marianne.

Les tribunes signées par des gradés et les polémiques qui ont suivi ont braqué les projecteurs sur nos troupes. Au grand dam de ceux qui portent l’uniforme, agacés d’être l’objet de fantasme sur leur supposé rôle d’ultime recours.

L'avenir vu par les services secrets

La CIA, la DGSE, le FSB, le Mossad, les services chinois… Tous tablent sur un monde conflictuel et instable, où chacun fourbit ses armes.

Le préfet Stéphane Bouillon, patron du Secrétariat général de la défense nationale (SGDSN) échafaude différents types de scénarios : cyberattaques, réchauffement climatique hors de contrôle, catastrophes naturelles, crises migratoires… « Nos travaux, parfois classés “secret”, permettent de se rendre compte d’une chose : nous aurions du mal à affronter certaines crises, poursuit-il. Des attaques visant l’approvisionnement pétrolier ou des câbles sous-marins, par exemple, secoueraient le pays. » 

Aux USA Le doute sur l’origine du Covid révèle la perte de savoir-faire de la CIA, l’agence américaine. Tandis qu'en Israël, le Mossad serait obsédé par l'Iran. Et l'ancien patron du Mossad, qui vient de quitter son poste est critiqué pour avoir trop parlé. Il a dévoilé des détails sur opération secrète menée pour récupérer des documents secrets sur le nucléaire iranien.

Les Chinois sont aussi très actifs. Exemple avec l’ambassade de Malte à Bruxelles, qui servirait à « abriter des moyens techniques installés par les services secrets chinois pour espionner les institutions européennes ». "La mission diplomatique maltaise occupe depuis 2007 un immeuble face au Berlaymont, le siège de la Commission. Or ces locaux de prestige ont été entièrement rénovés aux frais de Pékin, pour pas moins de 21 millions d’euros." 

Le Point fait aussi un portrait du Secrétaire du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev, le monde d’après compte les mêmes ennemis que celui d’avant : l’Otan, l’Amérique et ses alliés nourris de « valeurs dépravées ». Il laisse même entendre que Washington joue un rôle dans la diffusion de virus « en développant des armes biologiques le long des frontières russes et chinoises ». Sa thèse : les États-Unis veulent « démembrer la Russie pour accéder à ses immenses ressources »

Éric Zemmour inquiète le RN

"Au Rassemblement National, on assure que la potentielle candidature du polémiste ne représente pas une menace, mais certains plaident pour un "rapprochement" afin d'éviter qu'il ne siphonne un électorat frontiste déjà affaibli." note l'Express.

En public, face aux journalistes Marine Le Pen se veut sereine :"Pourquoi nos électeurs iraient voter pour quelqu'un crédité de 5 % des intentions de vote quand ils ont une candidate capable d'arriver au second tour ? Un électeur préférera quelqu'un qui gagne même s'il ne partage que 50 % de ses idées que quelqu'un qui perd avec 100 % de ses idées." 

"Plutôt faire bloc ensemble que de se faire doubler, insistent certains dans les rangs du parti, qui voient dans l'engouement autour du polémiste un autre phénomène inquiétant." ajoute l'Express.

Candidature Zemmour : une aubaine pour l'Elysée

"À l’Élysée, on surveille de près l’éventuelle candidature d’Éric Zemmour à la présidentielle. Non pas pour s’en inquiéter, au contraire. Bruno Roger-Petit, le « conseiller mémoire » d’Emmanuel Macron, est spécialement chargé de suivre l’évolution de cette candidature qui pourrait affaiblir à la fois Marine Le Pen et le candidat LR." note Le Point.

Selon Valeurs Actuelles (5 pages) Éric Zemmour se mettrait en retrait de CNews du Figaro s'il était candidat. Pour l'instant ni la chaîne de télévision, ni le quotidien n'ont obligé le journaliste à faire ses valises. 

Côté sondages, une étude Ifop le créditait de 5,5% d'intentions de vote, Mais Valeurs souligne qu'un autre sondage Ifop, révélé, lendemain par Le Parisien indique que "le potentiel électoral" électoral de Zemmour est de 18%.

La droite traditionnelle ne croit pas à ses chances,  Laurent Wauqiez "craint surtout de voir son ami aller au crash. Il n'y croit pas du tout, tout comme Bruno Retailleau, avec qui Zemmour échange régulièrement.

En tout cas, le journaliste chercherait un directeur de campagne. Patrick Stefanini aurait été pressenti.

Valeurs propose par ailleurs un reportage au sein de l'association de jeunes zemmouristes Génération Z (4 pages). Le profil type serait : jeune, catholique et conservateur. Le groupe compterait 700 militants vraiment actifs.

 Pour beaucoup d'entre eux, soutenir Zemmour est leur premier engagement politique. Et ils sont très critiques de Marine Le Pen. "arriviste", "électoraliste", "elle n'assume plus ses convictions, elle se chiraquise"

Les zemmouriens affichent dans leur grande majorité un parcours scolaire exemplaire, et croient à la logique méritocratique mise en avant par leur héros.

Face à Xavier Bertrand, la Macronie cherche la parade

"L'attaquer, au risque de l'installer ? L'ignorer, au risque de le voir s'envoler ? Face à Xavier Bertrand, les amis du président hésitent"

"Dans la continuité des Attal, Guérini et consorts, plusieurs responsables, considérant que la meilleure défense reste l'attaque, assument la politique du bourre-pif : "On ne doit pas faire les bisounours, il veut se positionner comme notre principal opposant, alors je ne vois pas pourquoi on lui ferait des cadeaux", expose la n° 2 des marcheurs à l'Assemblée, Marie Lebec."

"Ça ne sert à rien de le cogner matin, midi et soir puisqu'il déclare sa candidature tous les quatre matins, explique un membre du gouvernement à la longue expérience politique. En revanche, il ne faut pas le rater ! Bertrand, c'est le champion de la duplicité : chaque fois qu'on a la possibilité de montrer qu'il dit le contraire de ce qu'il a fait, il faut le souligner. Mais mieux vaut une bonne frappe chirurgicale bien sentie que de sortir la sulfateuse toutes les deux heures !"  

Masques chirurgicaux : la filière française déjà menacée

"En privilégiant les prix bas, la commande publique menace la filière hexagonale récemment créée, dénonce le syndicat des fabricants français." remarque l'Express.

Alors que d'autres critères (environnement, qualité...) sont possibles, la commande publique favorise toujours les prix bas et donc les importations, notamment asiatiques, dénonce le syndicat. Les industriels chinois proposent en effet des masques chirurgicaux à 2 centimes d'euros, quand la filière française les produit à 4 centimes, le prix standard du marché d'avant-crise.

Remaniement gouvernemental

Un remaniement gouvernemental pourrait intervenir avant la pause estivale selon Le Point. Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique, ne serait pas concernée, mais ministre depuis neuf ans, Jean-Yves Le Drian, 74 ans, aurait, lui, demandé à sortir du gouvernement.

Le Point flingue l'écologiste Éric Piole

"Entre dérive identitaire, rabougrisme et déni de la science, Éric Piolle a l’écologie bien triste. Il n’est pourtant dépourvu ni de talent ni d’intelligence. Dommage qu’il les emploie pour esquinter l’idée qu’il était censé porter" écrit Etienne Gernelle, le patron du Point qui consacre son éditorial au maire EELV de Grenoble, qui est aussi candidat à la primaire écologiste.

L'appétit, risqué des politiques pour les sondages

"Décriées pour leur manque de fiabilité, les enquêtes d'opinion auront un poids majeur dans le processus de départage des candidats à l'élection présidentielle" prévoit l'Express.

"Les sondages sont à la politique ce que Loft Story fut à la télévision. Il est de bon ton de les critiquer, mais tout le monde les regarde."

"A droite, Xavier Bertrand veut être le roi des chiffres pour imposer sa candidature. LR, son ex-parti, a commandé à l’IFOP deux enquêtes pour l'aider à identifier un éventuel "candidat naturel". A défaut de perle rare, le parti organisera une compétition interne. "Christian Jacob veut donner une rigueur scientifique à une sélection naturelle. C'est un semblant de primaire", analyse un hiérarque LR cité par l'Express.

La gauche n'est pas en reste. Certains proches d'Anne Hidalgo, rétive à la primaire, laissaient entendre il y a quelques semaines que la maire de Paris ne se lancerait dans la course à l'Elysée que si elle dépassait, en octobre, la barre des 12 % d'intentions de vote. 

Nous sommes pas prêts face au variant Delta

Le variant Delta arrive, et il arrive vite souligne L'Express : " Et si la vaccination continue de progresser, nous sommes encore loin d'une couverture suffisante pour empêcher les hôpitaux de se remplir à nouveau"

L'isolement dépend toujours du bon vouloir - variable - des personnes concernées qui ont été infectées. "Quant aux quarantaines au retour des pays à risque, elles demeurent inégalement appliquées, et contrôlées. Dans ces conditions, on voit mal comment le virus ne pourrait pas, encore une fois, gagner la bataille... "

Musulmans et valeurs de la République

« Les musulmans doivent se conformer aux valeurs de la République » estime (3 pages d'interview dans Le Point) le Saoudien Mohammad Abdelkrim Alissa, chef de la Ligue islamique mondiale, qui explique pourquoi il a été un des rares leaders religieux musulmans à avoir soutenu Emmanuel Macron après l’attentat contre Samuel Paty.

L'offensive chinoise contre le bitcoin

Pour préparer au mieux l'arrivée du yuan numérique, le régime communiste veut évincer tout concurrent potentiel estime l'Express. La Chine interdit le bitcoin. Officiellement parce que le "minage" qui fait tourner des milliers d'ordinateurs pour  valider les transactions réalisées via cette cryptomonnaie du bitcoin est polluant.

Mais l'interdiction progressive du bitcoin obéit, en réalité, à d'autres motivations, moins assumées. Le régime communiste, qui ne cesse d'accroître son emprise sur l'économie, souhaite éviter qu'une monnaie non supervisée par une autorité de surveillance puisse se développer sur son territoire.

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