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Comptes suisses : le scandale de la "liste des 3000", Guéant : le mail - très - compromettant, NKM/Patrick Buisson : la guerre, c’est maintenant
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Revue de presse des hebdos

Mais aussi les carnets de "l’Ex" au jour le jour et ce qu'ils révèlent, la sarkozie sur le gril et, et, et… comment Valérie Trierweiler a été embauchée à "Paris-Match". On en lève, cette semaine, des secrets - et des gros - dans la revue de presse des hebdos !

Barbara Lambert

Barbara Lambert

Barbara Lambert a goûté à l'édition et enseigné la littérature anglaise et américaine avant de devenir journaliste à "Livres Hebdo". Elle est aujourd'hui responsable des rubriques société/idées d'Atlantico.fr.

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“ Révélations sur les listes suisses ” : en lettres rouges sur fond noir, le titre de couv de “ Challenges ” annonce la couleur… Quatre ans après “ l’annonce médiatisée d’Eric Woerth sur les “ 3000 ” comptes français cachés dans des banques helvétiques ”, l’hebdo économique livre le résultat du “ coup de bluff ” tenté en 2009 par l’ancien ministre du Budget. Et, force est de le constater : la vérité est sombre. Elle fait même tache. Splatch.

Les repentis paient, les contrevenants passent

“ La fameuse “ liste des 3000 ”, résume "Challenges", (est) dévoilée par Eric Woerth, alors ministre du Budget, dans “ Le journal du dimanche ” le 30 août 2009… Ce coup de bluff vise à pousser les évadés fiscaux anxieux vers une “ cellule de dégrisement ” ouverte par Bercy en avril 2009 — elle sera fermée en décembre 2009 — offrant des régularisations avec pénalités à demi-tarif : 4725 contribuables s’y sont pressés, faisant entrer 1,2 milliard d’euros dans les caisses de l’Etat, pour 7,3 milliards de capitaux rapatriés. Soit une ponction moyenne de 17 %. (…) Mais parmi ces contrevenants, seuls 66 figurent sur la liste HSBC. Aux autres, Woerth promet que le contrôle fiscal s’abattra “ dans toute sa rigueur ”. Bilan : fin 2012, un petit millier de contrôles ont été effectués parmi les fraudeurs de la liste HSBC, rapportant 177 millions sur 910 millions d’euros de capitaux dissimulés. Soit un prélèvement de 19,5 %, à peine plus élevé que pour les repentis ! ” Bah, c’est pas très “ rigoureux ”, ça…

Pourquoi les agents du fisc ne peuvent pas coincer les récalcitrants

“ “ Presque tous les contribuables contrôlés ont reconnu d’emblée qu’ils détenaient un compte et ont pu conclure une transaction ”, justifie le fisc. Non qu’il n’y ait pas de récalcitrants, note “ Challenges ”… mais les agents des impôts ne sont pas en mesure de les coincer. Parce qu’ils ne peuvent plus mener de perquisitions : la Cour de cassation le leur a interdit en raison de l’origine “ illicite ” des fichiers HSBC (dérobés par Hervé Falciani, un informaticien de HSBC en cavale, ndlr). Mais surtout parce qu’ils ne peuvent espérer aucune confirmation de la part de la Suisse, et donc aucune preuve formelle de l’existence du compte. Le gouvernement helvète a en effet été furieux de voir le ministre français brandir une liste volée à une banque suisse… trois jours après avoir, sous la pression, signé une convention autorisant le fisc tricolore à réclamer des renseignements ciblés. Jugeant “ inconcevable que Paris utilise des données acquises illégalement ”, les autorités suisses refusent de lever le secret bancaire sur les comptes HSBC ”. Mails il y a plus embêtant…

Une liste “ bidouillée ” qui a fini par “ prendre la poussière ”

Comme l’explique en effet le journal, les autorités suisses ont “ fait circuler un rapport de leur police affirmant, après examen des copies des fichiers Falciani restitués, que “ des données ont été modifiées ” par une “ manipulation volontaire ”. (…) Bidouillage ? Le procureur Montgolfier admet qu’il y a eu des “ erreurs curieuses ” : “ Le nom de l’ex-préfet Jean-Charles Marchiani n’apparaissait pas sur la première liste fournie par les gendarmes, alors que Falciani l’avait mentionné. Puis il a réapparu ”. Il cite aussi le compte de Patrice de Maistre, gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt… et patron de Florence Woerth, qui “ intéressait en haut lieu ”. Eric Woerth, lui, “ dément formellement toute intervention ” sur la liste et rappelle qu’il a dû combattre les “ critiques virulentes de tous bords ” pour en utiliser les données. Reste que, rapatrié de Nice au parquet de Paris début 2011, le dossier HSBC y a pris la poussière. Seuls 86 détenteurs de compte (dont “ Challenges ” cite quelques noms, les plus connus étant Arlette Ricci, héritière de la couturière Nina Ricci, et Gilles Kaehlin, ancien directeur de la sécurité de Canal+) sont poursuivis pour fraude fiscale ”. 86 sur 3000 ? Ca fait maigre, dis donc… arghhhhh !

Le fisc désarmé ?

“ “ Cette liste des 3000 a révélé le désarmement du fisc face à l’évasion, analyse Gilles Carrez, président (UMP) de la commission des Finances. Depuis, l’arsenal de lutte contre la fraude a été très renforcé ”. C’est grâce au battage autour de cette liste, poursuit le mag, que Carrez a réussi à arracher la création, fin 2010, de la Brigade nationale de répression de la délinquance fiscale (BNRDF). Cette unité mêle une vingtaine d’agents des impôts et d’officiers de police — bientôt le double — disposant de moyens d’enquête judiciaire supérieurs à ceux du fisc. Avantage-clé : les enquêtes de la BNRDF, de nature pénale, ne sont pas entravées par l’origine illicite de la liste HSBC ”. Ah, ben, c’est mieux, ça… et pourquoi, du coup, “ le fisc n’a pas lancé plus de plaintes ? ”

Le fisc arrangeant ?

“ Challenges ” pose justement la question… “ “ Les juges connaissent mal les dossiers fiscaux, très techniques, et, pour eux, il n’y a pas mort d’homme, donc ils peuvent être conduits à trop d’indulgence ”, justifie-t-on à Bercy. Un reproche qui énerve au ministère de la Justice : “ Le fisc n’aime surtout pas que des juges indépendants mettent le nez dans ses affaires. Il préfère arranger ses transactions, en toute opacité ”. Ainsi, la rumeur parlait d’artistes, de sportifs, voire de politiques, sur la liste HSBC. Ces personnalités ne seront pas poursuivies… ayant probablement transigé. Cependant, Bruno Bézard, patron de la Direction générale des Finances publiques, espère que les premiers procès HSBC se concluront par des “ condamnations exemplaires ”… ” Ca ne coûte pas cher d’espérer.

Guéant : le mail compromettant

Mais on n’a pas fini de grincer, cette semaine… Scoop ! “ Le Point ” publie un “ mail de 2009 compromettant pour l’ex-secrétaire général de l’Elysée ”, on a nommé… Claude Guéant. “ “ Cher Oleg ”, c’est ainsi que commence le mail, raconte le journal. En octobre 2009, Claude Guéant, alors secrétaire général de l’Elysée, adresse au magnat de l’aluminium russe Oleg Deripaska un courrier électronique pour qu’il rencontre son gendre, le banquier Jean-Charles Charki, et fasse affaire avec lui ”. Ah oui ?

Deripaska en bisbille avec la Guinée… défendue par le gendre de Guéant

“ Le “ Rockefeller russe ”, comme certains le surnomment, est alors en bisbille avec l’Etat guinéen à propos des exploitations de Friguia, rachetées trois ans plus tôt, explique l’hebdo. L’ex-usine Pechiney, plus grand centre de transformation d’aluminium d’Afrique, aurait été sous-payée lors de sa privatisation. Conakry (…) réclame 1 milliard de dommages et intérêts à Deripaska. Quelques semaines avant le courriel de Claude Guéant, la justice locale avait annulé la privatisation, rendant illégale l’exploitation du site par les Russes. Pour défendre au mieux ses intérêts dans ce dossier sensible, l’Etat guinéen s’est offert les services du gendre du grand manitou de l’Elysée ”. C’est vrai que ça peut aider…

Le mail rédigé par Charki envoyé depuis la boîte officielle de Guéant

“ Comme le laisse entrevoir l’en-tête du mail, poursuit “ Le Point ”, le texte a été rédigé par Jean-Charles Charki puis revu par Claude Guéant pour envoi depuis sa boîte officielle, histoire de donner du poids à la requête. Le contenu de la missive est en effet des plus explicites : “ Je suis convaincu que nous bénéficierons tous d’une normalisation de la situation dans tous les domaines. Un accord entre votre groupe et les Guinéens irait dans ce sens ”, écrit l’homme fort du Château. Et le secrétaire général, qui signe d’un simple Claude, de suggérer au “ cher Oleg ” de rencontrer son gendre. Ce dernier est à l’époque associé à Jean-Marie Messier, l’ex-patron de Vivendi reconverti dans le conseil. Mais le jeune banquier veut voler de ses propres ailes. Avec son épouse, Marie-Sophie Guéant, il s’apprête à créer un holding qui chapeautera une microbanque d’affaires. Objectif : jouer les intermédiaires entre les entreprises désireuses de s’implanter en Afrique et les autorités locales ”. Bon, cela, on le sait déjà, puisqu’on l’a lu il y a un mois dans les colonnes du même journal (voir la RP du 9 mai).

“ Guéant avait glissé dans le mélange des genres lorsqu’il était au pouvoir ”

La grande différence, c’est que, dans cet article, il était question des “ petites affaires en famille ” de Guéant après son départ de l’Elysée, pas du temps où il y était… Le magazine ne manque d’ailleurs pas de le souligner : “ Le courrier électronique révélé par “ Le Point ” montre que Claude Guéant avait déjà glissé dans le mélange des genres lorsqu’il était au pouvoir. Au faîte de sa puissance, le secrétaire général de l’Elysée ne s’encombrait guère de précautions pour défendre les intérêts des siens. Se pensait-il intouchable, lui, l’homme des missions secrètes reçu à bras ouverts dans tous les palais d’Afrique et du Moyen-Orient ? Véritable ministre bis des Affaires étrangères, Claude Guéant enchaînait à l’époque presque chaque week-end les vols discrets en Falcone 50. Lui arrivait-il déjà d’embarquer dans ses voyages officieux son gendre, comme il le fera plus tard une fois devenu avocat, en Guinée équatoriale ? ” La question est posée…

Quand ce “ cher Oleg ” récupère 300 millions de “ l’ami ” libyen Béchir Saleh

“ Aujourd’hui, observe le news, rien n’est réglé sur le site de Friguia. Pourtant, trois mois après le mail du secrétaire général de l’Elysée, le fonds souverain libyen LIA injectera 300 millions de dollars dans le groupe Rusal (appartenant à Deripaska, ndlr), qui s’introduit à la Bourse de Hongkong. A l’époque, Guéant est au mieux avec Béchir Saleh, le grand argentier du colonel Kadhafi. C’est d’ailleurs une filiale de la LIA dirigée par Saleh qui rachètera la société nationale des télécoms tchadiens dont le banquier Jean-Charles Charki avait organisé la privatisation. Après la guerre en Libye, Béchir Saleh, accusé de fraude dans son pays, sera mis à l’abri en France sur ordre de Guéant. Le ministre de l’Intérieur le fera même exfiltrer à la veille de la présidentielle alors qu’il est recherché par Interpol… ” Hou, ça sent pas bon, ça… 

Damned ! Ce “ cher Oleg ” a déjà fait tomber deux ministres en Angleterre

“ Claude Guéant sera-t-il rattrapé par “ l’affaire Deripaska ” ?, s’interroge “ Le Point ”. Outre-Manche, le milliardaire russe a déjà valu des ennuis à deux ministres. En 2009, la presse britannique avait raconté les virées du travailliste Peter Mandelson et du conservateur George Osborne à bord du “ Queen K ”, le yacht de Deripaska, un navire de 70 mètres tout droit sorti d’une “ James Bond ”. Les journaux avaient alors parlé de “ yachtgate ” et dénoncé un inacceptable mélange des genres entre la classe politique et ce “ cher Oleg ” ”. Mouais, mouais, mouais…

Les carnets de Sarkozy

Après le mail de Guéant, les carnets de Sarkozy ? Sabre au clair, “ L’Express ” nous livre cette semaine — tadam ! — le contenu des agendas saisis au domicile et dans les bureaux de l’ancien président… On apprend ainsi que Nicolas Sarkozy — scoop ! — a reçu à l’Elysée Brigitte Bardot, David Halliday, Patrick Sébastien… mais aussi — incroyable ! — des “ entrepreneurs et des hommes d’affaires ”, “ quelques grands noms du capitalisme mondial ” et… “ des dirigeants syndicaux ” ! Ca alors… Sérieusement, on n’a pas bien compris l’utilité de consacrer six pages (six, oui) à ces carnets. Bien sûr, le news le souligne, “ Il arrive que le président rencontre, comme “ L’Express ” l’a révélé, des personnages à la réputation sulfureuse, dont les noms apparaissent dans certaines “ affaires ”. Bernard Tapie, par exemple, reçu 12 fois entre le 19 juin 2007 et le 21 novembre 2010 ”. Mais cela, on le sait déjà, puisque le journal, comme il ne manque pas de nous le rappeler, nous l’a “ révélé ”. Alors quoi ? Y’a vraiment rien à retenir de ce papier-là ? Peut-être une chose…

En dehors du cas Tapie, le record du nombre de visites revient à… Stéphane Courbit

Le news le remarque en effet : “ en dehors du cas Tapie, le record du nombre de visites revient à un “ enfant de la télé ” : Stéphane Courbit. Son “ score ” ? Neuf rendez-vous entre 2007 et 2010. Les raisons de cette omniprésence ne sont évidemment pas précisées. Mais le parcours de l’intéressé n’a sans doute pas échappé au président : promoteur, avec son ami Arthur, de la télé-réalité sur les antennes françaises, Courbit a fait fortune grâce au petit écran avant de s’aventurer dans des secteurs (jeux en ligne, Internet, énergie) où il n’a pas connu le même succès. L’homme d’affaires a sollicité, en mai 2011, un investissement de 143 millions d’euros auprès de Liliane Bettencourt, ce qui lui a valu une mise en examen en février 2013 ”. Et… hé bé, on n’en sait pas plus. Dommage…

La sarkozie sur le gril

“ Affaire Tapie : la sarkozie sur le gril ”, grésille “ Le Nouvel Obs ” en une… Au lendemain de la mise en examen de l’arbitre Pierre Estoup, oh, mais que va-t-on apprendre-là ? Rien de bien concret, en vérité, mais quelques petites choses, quand même... “ Laissé en liberté, indique le news, Pierre Estoup, qui est aux abonnés absents, a été placé sous contrôle judiciaire, et il lui est interdit d’entrer en contact avec d’autres personnes concernées par l’affaire : Bernard Tapie et son avocat Maurice Lantourne. Ce dernier a, lui aussi, fait l’objet d’une garde à vue, restée pour l’instant sans suite ”. Nicolas Sarkozy risque-t-il d’être cité ? “ Il est peu probable, répond l’hebdo, que les ministres et autres conseillers qu’il a faits rois le mentionnent. “ Ceux qui croient que les juges remonteront jusqu’à Sarkozy se trompent, c’est méconnaître complètement le fonctionnement de l’Elysée ”, affirme l’un d’eux. En revanche, un nom revient sur toutes les lèvres : celui de Claude Guéant ”. Encore !

Guéant bientôt auditionné ?

“ Echaudé par sa défense embrouillée et contradictoire dans la vente controversée à un acquéreur étranger de deux tableaux pour un montant de 500 000 euros et par la découverte à son domicile de factures allant jusqu’à 25 000 euros, réglées en liquide — des acrobaties passibles de poursuites pour fraude fiscale —, il nous a indiqué : “ Je suis désolé, mais je ne réponds plus à rien ”, raconte l’hebdo. De source judiciaire, on laisse entendre qu’il ne coupera pas à une audition, au moins à titre de témoin : “ Des gens ayant travaillé dans les cabinets et à l’Elysée vont être entendus ”. Et, cette fois, contrairement à ce qui s’était passé dans l’affaire des sondages commandés à la société de Patrick Buisson, conseiller politique de Nicolas Sarkozy, l’immunité présidentielle qui avait, un temps, été accordée par extension aux collaborateurs du chef de l’Etat ne s’appliquera pas. Le point a été tranché par la Cour de cassation ”. Fini de rire, hé ?

L’ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde convoqué le 10 juin

Stéphane Richard, l’ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy, “ devenu depuis président de France Télécom ”, n’est pas trop, trop à la fête, non plus, à en croire “ Le Nouvel Obs ”. “ A l’époque, précise le mag, c’est lui qui suivait en direct le dossier (Tapie) pour la ministre. Pas étonnant, dès lors, qu’il soit convoqué dans les locaux de la brigade financière, le lundi 10 juin à 9 h 30, pour “ témoigner ”. Vraisemblablement sous le régime de la garde à vue. Une perspective qui, selon son entourage, lui laisse un goût amer, mais qui s’inscrit dans la suite logique des quelque six heures de perquisitions effectuées fin janvier à son domicile et à son bureau. Si aucun document n’a été emporté, ses appareils électroniques — téléphones portables et ordinateurs — ont été passés au peigne fin. Il y a huit mois, les policiers l’avaient déjà entendu une première fois ”. La suite, la semaine prochaine, donc…

NKM ou la victoire de Blanche-Neige sur les nains

Pour le moins… disons… trépidant, le feuilleton de la primaire UMP à Paris s’est conclu, lui, ce lundi. “ “ Comme attendu, Blanche-Neige a battu les nains ”, ironise l’un de ses soutiens, désignant ainsi ses rivaux Pierre-Yves Bournazel, élu du 18e arrondissement ; Franck Margain, président délégué du Parti chrétien-démocrate de Christine Boutin ; et Jean-François Legaret, le maire du 1er arrondissement. Aujourd’hui, à 40 ans, note “ Le Point ”, NKM décroche son statut d’étoile montante de l’UMP. (…) Après avoir fustigé les changements in extremis des règles de participation, les défaillances techniques et les usurpations d’identité (certains ont voté jusqu’à cinq fois en se faisant passer pour… Sarkozy !), les candidats défaits se sont inclinés. Même le très virulent Bournazel a renoncé à saisir la justice pour fraude. Et, dans les rangs de l’UMP, des dirigeants jubilent : “ Cette bataille a fait deux morts : Guillaume Peltier et Geoffroy Didier. L’aile droite du parti a pris un coup ”

Blanche-Neige contre la méchante sorcière Patrick Buisson

“  Les opposants au mariage gay, relayés par les deux fondateurs du courant de La Droite forte, avaient en effet juré de faire battre la députée, qui s’était abstenue lors du vote de la loi Taubira le 23 avril, en soutenant Bournazel et Legaret, poursuit “ Le Point ”. En vain, NKM n’oublie rien des crocs en jambe qui lui ont été tendus : “ Ils voulaient faire de ma défaite à Paris une démonstration de leur force, celle d’une droite favorable à la compromission avec les thèses du Front national ”. Derrière le tandem Peltier-Didier, le politologue ultra-droitier Patrick Buisson est clairement visé ”.

La pomme empoisonnée de Buisson à Nathalie

Comme NKM, Patrick Buisson, visiblement, “ n’a rien oublié ” non plus. “ Elle n’est pas la meilleure pour gagner, mais la meilleure pour perdre, confie-t-il à “ L’Express ”. Elle n’a strictement aucune chance de reconquérir Paris. Mon propos n’est pas idéologique, il est politologique. Pour gagner, il faudrait que la droite aille au-delà de son périmètre sociologique naturel. Avec NKM, elle restera en-deçà. Sa personnalité est trop clivante, trop bling-bling pour ce qui reste des classes moyennes à Paris, trop mariage gay pour l’électorat conservateur de la Manif pour tous, déterminé à la faire battre. Pour ces électeurs, Paris ne vaut pas une abjuration ”. Une “ abjuration ” ? Houlà, les grands mots sont lâchés… Bizarre, quand même, l’analyse sociologique que Buisson fait de Paris. Paris conservateur, Paris anti-homo ? Parle-t-il de Paris ou de la France, telle qu'il la voit ? A quelle élection pense-t-il, en fait ?

Quand Buisson dénonce Baroin, Bachelot et Rama Yade

Mais puisque la dague est sortie du fourreau, Buisson poursuit — et balance sur ses “ détracteurs ” d’aujourd’hui qui, dit-il, avaient moins de préventions du temps où il était conseiller de Nicolas Sarkozy : “ (François Baroin) m’a invité à plusieurs reprises à Bercy, raconte-t-il à “ L’Express ”, je n’y suis jamais allé, je n’avais pas l’impression d’être cet homme à “ l’influence nocive ” (dont parlait Baroin dans son interview à “ L’Express ” la semaine dernière, ndlr). Bernard Accoyer m’a proposé de déjeuner ; Roselyne Bachelot de prendre un petit-déjeuner ; Rama Yade m’a sollicité pour ne pas être évincée du gouvernement en 2010, puis pour assister à un meeting en 2012. Je ne mets pas Raffarin dans la même catégorie, car j’ai beaucoup travaillé avec lui, et il ne porte pas la même vindicte à mon égard. Mais pourquoi tous ces gens n’ont-ils pas parlé pendant la campagne de 2007, ou entre 2007 et 2012 ? Les courtisans d’hier doivent-ils forcément devenir les détracteurs du lendemain ? ” Hou, y’a de la blessure, là-dedans — de l’aigreur, aussi, sûrement. De l’inquiétude, peut-être ?

La recluse de Monflanquin, Giovanna Valls addict, Mitterrand serial lover

Le temps — et l’espace — n’étant pas extensibles à l’infini, nous voici confrontés à un choix cornélien. Cette semaine, deux de vos hebdos adorés proposent les bonnes feuilles de trois ouvrages — hou, y’avait longtemps… “ Le Point ” vous offre le récit — sordide — de “ la recluse de Monflanquin ”, alias Christine de Védrines (“ Nous n’étions pas armés ”, Plon). Et “ L’Express ” vous laisse le choix entre les confidences de Giovanna, la sœur de Manuel Valls, tout juste sortie de l’enfer de la drogue (“ Manuel Valls. Les secrets d’un destin ”, Ed. du Moment) et des révélations sur la vie amoureuse de… François Mitterrand, extraites du livre de Renaud Revel, “ Les amazones de la République ” (First). Quels extraits allons-nous vous livrer ? Entre les trois livres, on est bien obligé de faire un choix…

Le 10 mai 1981, Mitterrand n’était ni avec Danielle, ni avec Anne Pingeot. Mais alors, avec qui ?

En toute iniquité — hé hé hé —, mais surtout parce que les sujets Monflanquin et Giovanna Valls nous paraissent un peu trop facilement raccoleurs, nous avons tranché en faveur de Mitterrand. Boudez pas… on vous le garantit : zallez pas être déçus. Passons sur les amours “ en forêt ” de Mimi avec Jacqueline Chabridon, épouse Hernu. Passons sur sa longue liaison avec la journaliste suédoise Christina Forsne avec qui il fêta sa victoire du 10 mai 1981 — au grand dam de Danielle — et d’Anne Pingeot. Passons sur son flirt — et son séjour à Venise avec la journaliste Marine Jacquemin. Venons-en à… ah, ah… une certaine Valérie Trierweiler. Non ? Si. Mais pas comme vous pensez…

Comment Valérie Trierweiler a été embauchée à “ Match ”

Voici l’extrait : “ Bonjour mademoiselle ” : se tournant vers le chef de l’Etat, la jeune femme inclina la tête et lui offrit, en la relevant, un sourire qui l’acheva. “ Puis-je vous demander votre nom ? ” ajouta Mitterrand. “ Valérie Trierweiler ”, répondit celle qui déroula son cursus : journaliste à “ Profession politique ” ”. Les présentations faites, François Mitterrand entama une conversation qui fut brève, mais chaleureuse. L’entremets avait été consommé et François Mitterrand proposa de poursuivre cet échange lors d’un déjeuner, en tête-à-tête, à l’Elysée. Et ce, dès qu’elle le souhaiterait. “ Maintenant que vous connaissez le chemin… ”, lui dit-il, avant de la quitter, se promettant d’approfondir son CV à la première occasion. La scène n’avait échappé à personne. Pas même à l’une des plumes de “ Paris-Match ”. (…) A peine retournée à “ Paris-Match ”, Laurence Masurel se précipita dans le bureau de son directeur, Roger Thérond, à qui elle la raconta dans les moindres détails. (…) Thérond pointa vers elle un index-antenne et lâcha : “ On l’embauche ! ” C’est ainsi que celle qui deviendra, vingt ans plus tard, la compagne de François Hollande fit ses premiers pas à “ Paris-Match ” ”. Ah, celle-là, vous ne vous y attendiez pas, hein ? Zêtes pas déçus, hmmm ? Bonne semaine, les goulus, à jeudi prochain !

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Patrick Sébastien, UMP, Claude Guéant, Nicolas Sarkozy, Bernard Accoyer, nkm, Christine Lagarde, François Baroin, Rama Yade, Pierre-Yves Bournazel, Libye, François Mitterrand, Canal Plus, Eric Woerth, Liliane Bettencourt, Bercy, Valérie Trierweiler, Bernard Tapie, David Halliday, Brigitte Bardot, Patrick Buisson, Manuel Valls, Roselyne Bachelot, Florence Woerth, fraude fiscale, Stéphane Courbit, Guinée, Alexandre Djouhri, Gilles Carrez, Guillaume Peltier, Franck Margain, Patrice de Maistre, commission des Finances, Geoffroy Didier, fisc, Stéphane Richard, Arthur, HSBC, direction, mail, Jean-François Legaret, droite forte, Thierry Tilly, compte en suisse, Bruno Bézard, DNIFF, Hervé Falciani, Pierre Estoup, Christine de Védrines, liste des 3000, Marie-Sophie Guéant, Action directe, Marine Jacquemin, Conakry, Eric de Montgolfier, Giovanna Valls, Jean-Charles Marchiani, Oleg Deripaska, Nina Ricci, Pechiney, Rusal, Béchir Saleh, Renaud Revel, Friguia, Christina Forsne

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