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Cancer : pourquoi il ne faut pas se tromper d'hôpital; Maladie de Lyme, l'iceberg que ne veulent pas voir les autorités ; Hollande Aubry, petites bidouilles électorales entre ennemis; NKM : "je suis clairement de droite"
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Revue de presse des hebdos

Et aussi : Robert Badinter contre la peine de mort "même pour les terroristes"

Anita Hausser

Anita Hausser

Anita Hausser, journaliste, est éditorialiste à Atlantico, et offre à ses lecteurs un décryptage des coulisses de la politique française et internationale. Elle a notamment publié Sarkozy, itinéraire d'une ambition (Editions l'Archipel, 2003). Elle a également réalisé les documentaires Femme députée, un homme comme les autres ? (2014) et Bruno Le Maire, l'Affranchi (2015). 

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Pour être bien soigné, mieux vaut être bien informé, c'est la leçon qu'il convient de tirer des enquêtes que l'Obs et l'Express consacrent chacun de son coté, à des scandales sanitaires... Celle que L'Obs consacre à l'invalidante  maladie de Lyme, que l'on peut attraper avec une piqûre de tiques, (officiellement  il y aurait 27.000 nouveaux cas par an, mais les médecins pensent que ce chiffre est largement sous estimé) est vaste et passionnante. Cette maladie n'est  presque pas traitée pendant les études médicales. La prise d'antibiotiques est le  seul traitement connu pour améliorer l'état des malades, une fois le diagnostic établi  (la fiabilité des tests est contestée par une partie du corps médical), et il faut pratiquer une antibiothérapie de longue durée... Mais "en France on ne reconnait pas la forme chronique de la maladie de Lyme. Les médecins ne peuvent donc pas prescrire d'antibiotiques au delà de deux mois, sous peine de faire l'objet de pressions de la part des autorités de santé..." Et de citer les cas de médecins trainés en justice  pour avoir dépassé les durées de prescriptions... Il faut près d'un an d'attente pour pouvoir accéder au seul centre spécialisé. Pourtant , indique l'article "officiellement la maladie se soigne vite et bien, mais ... cette doxa est remise en cause et L'Obs publie l'"appel des 100" (médecins  , associations de malades...) à la Ministre de la Santé. Celle-ci a annoncé un  plan d'action national et demandé une expertise des tests de dépistage controversés. Le Journal est allé enquêter en Allemagne où la sécu se montre également regardante pour le remboursement des antibiotiques, mais où les autorités des régions forestières mettent en garde les promeneurs, et distribuent des répulsifs sur les chemins de randonnées....

Cancer : les critères pour s'en sortir

Si vous avez un cancer et devez vous faire opérer, mieux vaut choisir une structure où il y a beaucoup de "passage". C'est ce qui ressort de l'enquête que l'Express a menée autour du traitement du cancer en France. D'une étude menée par le Professeur Mariette (spécialiste des cancers digestifs), il ressort que " entre 2010 et 2012, 11,9% des patients opérés dans un centre réalisant moins de 20 interventions par an, sont morts dans les trois mois. Dans les centres spécialisés réalisant plus de 60 opérations annuelles, ce taux n'est que de 3,2%... L'article montre que les chiffres sont semblable pour d'autres cancers." Là il n'y a aucun déni : les pouvoirs publics sont parfaitement conscients du problème. "Depuis 2007 une batterie de critères qualité a été imposée aux hôpitaux et aux cliniques... afin de garantir à tous les patients une égalité de traitement " souligne l'article, mais... "devant le tollé déclenché dans le milieu médical par ces préconisations, le gouvernement avait fini par adopter des mesures moins ambitieuses...." C'est que "toute révision des critères d'autorisation peut potentiellement entrainer des arrêts d'activité et mettre en péril l'établissement concerné..." d'après un responsable d'une agence de santé et  "et de créer des situations de monopoles...." et puis, "certaines petites structures sont indispensables au bon maillage du territoire pour préserver l'accès aux soins", appuie un autre.  C'est la quadrature du cercle, avec, parfois  tout de même de bonnes réactions relevées par le mag : la coopération (encore rare) entre un CHU et de petits hôpitaux...

Les racines de NKM ...

En été, les mags adorent  les séries. Le Point veut savoir ce qui passe dans la tête des candidats  à la primaire de droite, et les invite "à fendre l'armure". C'est Nathalie Kosiusko-Morizet qui  ouvre le bal  et  révèle qu'elle se plonge fréquemment dans  l'œuvre de la philosophe d'origine juive Simone Weil, auteure, notamment de" l'Enracinement." C'est l'occasion pour la candidate pour évoquer son propre enracinement "dans deux cultures politiques très diverse. Mon histoire est celle de deux cultures politiques françaises  qui sont celles de ma famille." l'une catholique et provinciale, clairement de droite. L'autre, laïque, urbaine et franchement de gauche .On se projette bien quand on assume.je ne coupe pas mes racines .Je les assume complètement, car je les trouve belles et riches " dit-elle. Et à la question : "Comment gérez vous  ce bi-culturalisme politique, vous que l'on dit parfois  de gauche ?, NKM répond : Avoir différentes sources d'inspiration qui se croisent et s'entrecroisent, c'est le fait de la république. Elle est de droite et de gauche, je suis clairement de droite, sans aucune ambigüité. Mais ma pensée politique a plusieurs sources. Je n'y vois pas d'incohérence, mais  une  richesse. Les bons alliages sont faits de plusieurs métaux .les gens qui prétendent être faits d'un seul métal-au risque d'être du plomb-sont souvent sectaires dans la parole et assez peu  productifs dans l'action.  (ndlr : elle vise quelqu'un ?) Les mêmes qui affirment ne puiser qu'à une seule source peuvent très vite dériver vers les extrêmes. Les idées ne naissent pas dans un camp, ne vivent pas dans un camp, mais peuvent mourir dans un camp ..." NKM se revendique "authentiquement  libérale sur les questions de société" et se veut "ferme pour le régalien dans lequel elle inclut l'éduction ", déclare "qu'elle ne mélange pas appartenance religieuse et action politique , dit aller à la messe à Pâques et à Noel, occasionnellement  le 15 aout et " trouve important de donner un fond d'éducation religieuses " à ses (deux)enfants

Badinter contre les primaires... et le référendum d'initiative populaire...

L'Express a rencontré l'ancien Garde des Sceaux  Robert Badinter , qui a porté l'abolition de la peine de mort en France en 1982  .Il n'a pas changé d'avis sur le sujet ",même pour des terroristes", car, explique-t-il,  la peine de mort ne peut pas être dissuasive pour des terroristes qui périssent dans un attentat, en même temps qu'ils donnent la mort à des victimes innocentes... de surcroit pour ceux qui partagent les convictions des djihadistes, celui qui meurt pour la cause qu'il sert est un héros ...La peine de mort susciterait encore plus de vocations et d'attentats terroristes"...L'ancien Garde des Sceaux  a travaillé en compagnie d'un groupe de juristes sur " les principes essentiels du droit du travail" qui devaient constituer le préambule d'un code du travail rénové, mais, à son grand dam,  "ils ont été écartés pour des raisons politiques"....Dans le domaine politique il n'est pas " partisan des primaires,... nous ne sommes pas aux Etats-Unis", et se montre très réservé sur le référendum" qui doit demeurer exceptionnel et n'être admis que lorsqu'il s'agit des institutions ou des traités internationaux. Mais gardons nous du référendum national d'initiative populaire. C'est la voie ouverte aux démagogues et aux populistes"... Enfin Robert Badinter est sur la même ligne que son successeur, Jean Jacques Urvoas. L'actuel locataire de la Place Vendôme  déplore quelques pages plus loin le surpeuplement des prisons françaises  et souhaite " provoquer une prise de conscience dans une opinion publique schizophrène, qui veut à la fois l'enfermement  comme manifestation d'une sévérité légitime, et de l'humanité par allergie aux conditions de vie dégradantes des détenus et des surveillants" .

Marchandages nordistes

le Point revient sur  la nomination hautement stratégique Bernard Roman, le député de  la 1ère  circonscription du Nord ( qui englobe une partie de la ville de Lille ...), à la présidence de  "l'Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières". Outre le fait qu'elle offre un sympathique fin de carrière à un élu de presque trente ans, cette nomination  libère la circonscription pour 2017 et elle très convoitée. Elle serait au cœur d'une négociation secrète entre la maire de ville, Martine Aubry et François Hollande."La maire de Lille veut bien soutenir François Hollande en 2017, à condition que la circonscription revienne à  François Lamy, l'ex ministre de la ville qui tente une implantation dans la cité du Nord  ... François Lamy serait ensuite appelé à lui succéder à la mairie après 2020 (en cours de mandat)... Mais petit,  voire grand problème, le ministre des sports, lillois lui aussi, et ennemi de la maire, guigne également la circonscription  d'après le mag... au moment où le Point était sous presse l'affaire était encore suspens .D'après une information d'Atlantico, la question serait réglée. François Lamy " hériterait bien de la première circonscription et Patrick Kanner figurerait en bonne place sur la liste du PS aux prochaines sénatoriales

Et  puis

L'Obs est allé voir ces casseurs cagoulés qui ont semé la terreur dans les manifs contre la loi El Khomri... Souvent des gosses des beaux quartiers ...et Le Point a fait une immersion rue de Ponthieu, rue chaude de Paris, en voie de " pigallisation",  "là où les stars de l'équipe de France ou du PSG s'approvisionnent en filles, et "où il est difficile de lister les faits divers qui rythment la vie de la rue et de ses alentours depuis une dizaine d'années"...C'est à deux pas des Champs Elysées .. Et plus exotique encore, l'hebdo a fait le voyage du Japon pour rencontrer des "Yakuzas", les gangs qui se font (eux aussi )la guerre ...

On sait déjà que Les Inrocks ont déclenché une sacrée tempête avec leur enquête révélation sur  les pratiques de la société de production de l'animateur Jean-Marc Morandini  qui s'intéresserait de trop près au physique de jeunes garçons, au point de leur demander de se dénuder dans les bureaux du patron (JMM soi-même) qui se trouve à Europe 1 ( - même si la station n'a rien  à voir avec la société de production ...).Mais  la direction de la station, bien embarrassée , a demandé à l'intéressé d'interrompre ses vacances et de  venir s'expliquer ...Affaire à suivre !!

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