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Une grève sauvage provoque la fermeture des portes
©Reuters

Musée du Louvre

La direction n'a pas eu d'autre choix que de fermer l'accès aux visiteurs, face aux barrages des syndicats ce vendredi matin.

Le plus grand musée de France restera silencieux aujourd'hui. Depuis 8H ce matin, un peu plus d'une centaine de salariés du Louvre ont manifesté aux cinq entrées du lieu, à coups de banderoles et de slogans, en espérant un retentissement international avec le blocage d'un tel lieu de tourisme. Une soixantaine d'entre eux se sont, entre autres, placés sous la pyramide de verre en empêchant quiconque d'accéder aux expositions ; parfois sous les huées des visiteurs coincés dans une longue file d'attente. Le site de l'établissement fait savoir : « En raison du mouvement social de grève, l'ouverture du musée peut être retardée et certaines salles peuvent être exceptionnellement fermées. Nous vous prions de nous excuser et vous remercions de votre compréhension ».

Derrière l'appel à cette mobilisation surprise : une intersyndicale CGC, CGT, FSU, SUD. La « retraite à points proposée par le gouvernement ne vise qu'à baisser pour tous le montant des pensions », écrit-elle après avoir choisi ce lieu en référence au discours de victoire d'Emmanuel Macron le 7 mai 2017. « C’est au cœur même de la pyramide du Louvre, où le Président de la République a choisi de consacrer son investiture, que se hisse contre lui (...) un front d’opposition syndical (...)», poursuit-elle.

Leur objectif est clair et affiché : « Alors que les conditions des agents du musée du Louvre se dégradent de jour en jour notamment sous les pertes d’effectifs, la précarité et le désengagement de l’Etat, il ne saurait pour nous être question de souscrire au système de retraite à points proposé par le gouvernement qui ne vise qu’à baisser pour tous le montant des pensions » et appellent à «amplifier la mobilisation et gagner le retrait du projet de réforme des retraites porté par le gouvernement». Après les danseurs d'Opéra, il semblerait que la contestation s'étende peu à peu à tout le monde de la culture.

Le Parisien

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