Un réveillon entre jeunes UMP et FN crée une polémique politique

Soirée festive ou message politique? Une poignée de jeunes militants UMP ont passé le réveillon du 31 décembre avec des militants du Front national de la jeunesse (FNJ). Plusieurs photos de cette soirée ont été publiées sur les réseaux sociaux avant d'être amplement médiatisées par l'intermédiaire d'un article de Marianne.

On aperçoit sur les clichés Pierre Gentillet, le président des jeunes de la Droite populaire, en compagnie d'une militante du Front national jeunesse, chez qui se déroulait le réveillon. Etaient également présent deux autres conseillers nationaux UMP, Maxime Duvauchelle et Alexandre Moustafa. Florian Philippot, vice-président du FN, s'est aussi brièvement rendu à la soirée. 

"Je n'ai pas eu l'impression de discuter avec des néo-nazis", a commenté Pierre Gentillet. "Il y avait des gens du Front, des UMP, une militante féministe de gauche et des gens pas politisés. C'est un non-événement"

Une large partie de la gauche a immédiatement dénoncé cette soirée. Dans un communiqué, Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, a demandé à Nicolas Sarkozy et Alain Juppé de condamner ce réveillon.

"Ceux qui s'indignent de cette soirée ont une vie bien triste ! Et ça en dit long du niveau d'abrutissement et de sectarisme", a réagi Florian Phiippot.

J'attends lundi l'opinion du chef de l'Etat sur le #reveillongate après la brillante intervention du 1er secrétaire du PS. 2015 sera drôle !

— Florian Philippot (@f_philippot) 3 Janvier 2015

Ce réveillon fait en tous cas grincer des dents à l'UMP, où la ligne a été réaffirmée récemment par Nicolas Sarkozy: toute alliance avec le FN est passible d'exclusion. La publication des photos a forcé les responsables des partis visés à s'expliquer sur ce 31 polémique.

Stéphane Tiki, le président des Jeunes du parti d'opposition a assuré samedi que les membres de sa formation présents au réveillon allaient être bientôt reçus "pour savoir le pourquoi du comment decette fameuse soirée".

"A ce stade, il s'agit d'une maladresse de jeunesse. Elle ne doit pas masquer la règle de base qui a été de tout temps celle de l'UMP: pas d'alliance avec le Front national", souligne Sébastien Huyghe, porte-parole de l'UMP