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Un jeune surdoué camerounais menacé d'expulsion
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Christian, qui aura 15 ans en novembre, est en première année de médecine à Paris. L'adolescent risque à tout moment de devoir quitter la France car son père est menacé d'expulsion.

Christian Etiti n'a plus "aucun souvenir du Cameroun". Il n'avait que 5 ans lorsque ses parents ont décidé de quitter son pays natal pour s'installer en France. Dès son arrivée, le jeune garçon se révèle surdoué et entre directement en CE2. Il n'a que 10 ans lorsqu'il rentre en classe de 3ème. Avec trois ans d'avance, il a passé son Bac en juin dernier, "sans travailler". Christian, qui rêve de devenir docteur, s'est inscrit en septembre à la faculté de médecine de Paris-Diderot.

Un parcours qui laisse rêveur mais qui pourrait bientôt s'arrêter brusquement. En novembre 2011, après avoir passé 10 ans en règle, son père, Jean, électricien, s'est vu signifier une obligation de quitter le territoire français. Il remplit pourtant tous les critères de régularisation promis par le candidat François Hollande. Problème : les lois en vigueur sont toujours celles du pouvoir précédent et les procédures gelées en préfecture. A tout moment, le père de Christian peut donc être reconduit à la frontière à tout moment. Et sa famille avec lui.

Un recours contre cette obligation de quitter le territoire français (OQTF) a été engagé devant le tribunal administratif de Versailles, qui ne s'est pas encore prononcé. L'appel n'étant pas suspensif dans cette procédure, RESF craint que l'expulsion n'intervienne "d'un jour à l'autre". La mère de l'adolescent a, quant à elle, fait une demande de titre de séjour de vie privée et familiale "liée à la situation du père", auquel elle est pacsée. Sa demande de titre de séjour est donc conditionnée à la régularisation de celui-ci.

"Nous demandons l’annulation de cette mesure et une régularisation du père", explique Sylvette Thirionet, de RESF. Philippe Esnol (PS), le sénateur-maire de Conflans, a même saisi Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur, la semaine dernière. Le parlementaire tient le même discours que le réseau : "Que le brillant élève puisse poursuivre ses grandes études d’une durée de sept ans à la faculté de Paris."


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