Tweets sur Daech : 5.000 euros d'amende requis contre Marine Le Pen et Gilbert Collard<!-- --> | Atlantico.fr
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Marine Le Pen Gilbert Collard réseaux sociaux photographies Etat islamique Daech justice Twitter Facebook
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©Lionel BONAVENTURE / AFP

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5.000 euros d'amende ont été requis contre Marine Le Pen et Gilbert Collard pour avoir diffusé des photographies d'exactions de l’organisation terroriste. Selon la justice, ces images portant atteinte à la dignité humaine auraient pu être vues par des mineurs. Marine Le Pen et Gilbert Collard ont expliqué que leur diffusion visait à dénoncer l’atrocité des actions menées par Daech.

La présidente du Rassemblement National, Marine Le Pen, et le député européen Gilbert Collard ont comparu en correctionnelle, ce mercredi 10 février, pour avoir diffusé, sur Facebook et Twitter, des photos de crimes commis par l’organisation terroriste Daech, à la fin de l’année 2015. Dans ses réquisitions, le parquet de Nanterre a réclamé 5.000 euros d'amende contre chacun d'entre eux. Ils tenaient à l’époque à répondre à une comparaison « indigne » et « inacceptable » entre le Rassemblement National et Daech faite par le journaliste Jean-Jacques Bourdin sur RMC.

Les deux personnalités politiques ont « totalement assumé la responsabilité » des messages publiés avec les photos d'un soldat syrien écrasé par un char, d'un pilote jordanien brûlé vif dans une cage et d'un journaliste américain décapité, la tête posée sur le dos, accompagnées du commentaire « Daech, c'est ça », pour la première ; le cliché d'un homme au sol, visage défiguré, crâne enfoncé, complété de la phrase « Bourdin compare le FN à Daech: le poids des mots et le choc des bobos !», pour le second.

Selon l'accusation, ces photographies choquantes étaient susceptibles d'être vues par des mineurs et en les diffusant, les deux responsables politiques tombent sous le coup de l'article 227-24 du Code pénal qui protège les moins de 18 ans d'images portant atteinte à la dignité humaine.

Marine Le Pen a tenu à se défendre et dénonce une instrumentalisation de la justice :

« C'est un procès politique, il a été demandé par le ministre de l'Intérieur et le pauvre parquet cherche pendant plusieurs jours sur quelles bases il pourrait poursuivre Marine Le Pen et il n'en trouve pas. […] Je pense que le droit d'informer nécessite de pouvoir diffuser des photos, aussi choquantes soient elles  ».

Gilbert Collard et Marine Le Pen ont précisé que la diffusion des images visait à dénoncer les actions de Daech. Ils réfutent toute idée d'atteinte aux mineurs.

Le procureur a reconnu que les prévenus avaient le droit de diffuser ces messages mais qu'ils devaient s'assurer qu'aucun mineur ne les verrait.

Marine Le Pen et Gilbert Collard seront fixés sur leur sort le 4 mai 2021.

Le Figaro

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