Manu militari
Tolbiac : l'intervention des forces de l'ordre sollicitée par le directeur de l'université
Face au blocage du campus de Tolbiac, à Paris, le président de l'université Panthéon-Sorbonne, Georges Haddad, a demandé à ce que les forces de l'ordre évacuent le site, estimant que "la ligne rouge a été franchie", rapporte Europe 1 ce mercredi.
Georges Haddad, qui s'était pourtant engagé à ne pas recourir à la force, a finalement demandé ce mercredi l'intervention des forces de l'ordre pour déloger les quelque 300 occupants du campus de Tolbiac, installés sur le site depuis mars, relate Europe 1. Un revirement de situation motivé par le fait que, selon le directeur de l'université Panthéon-Sorbonne (Paris 1), "la ligne rouge a été franchie" après des violences, peut-on lire dans un communiqué interne à l'établissement. La demande a été transmise au préfet.
Cinq cocktails Molotov retrouvés sur les lieux
Il est écrit que "la gravité des violences constatées dans le centre Pierre-Mendès-France (l'autre nom de Tolbiac, ndlr)" ne permettant plus "d'assurer la sécurité des personnes", Georges Haddad a décidé de solliciter le "concours" des forces de police pour "rétablir le fonctionnement habituel du centre".
Dans la nuit du 6 au 7 avril, des incidents avaient émaillé le mouvement social. Des jeunes casqués et armés de battes de baseball avaient lancé des projectiles contre les occupants du site, sans faire de blessés. Six personnes ont été interpellées et seront jugées en décembre. Le lendemain, cinq cocktails Molotov ont été retrouvés à l'intérieur des locaux par les agents de sécurité du campus. Une découverte qui a déclenché l'ouverture d'une enquête et motivé la décision de Georges Haddad de demander une intervention policière pour faire à nouveau régner l'ordre sur le campus. De son côté, la police a précisé qu'aucune intervention n'était encore prévue pour l'heure.
G. Haddad, qui s'était pourtant jusque là engagé à ne pas recourir à la force demande l'évacuation de Tolbiac. Il a pourtant bien vu les violences à Nanterre ou Lille. Il sait donc que des étudiant.e.s seront blessé.e.s
— mathilde larrere (@LarrereMathilde) 11 avril 2018
comment peut-il faire ça?
Soutien total à la @TolbiacLibrepic.twitter.com/ms9DpPlMhz
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