Sida : Marisol Touraine se dit favorable aux autotests de dépistage<!-- --> | Atlantico.fr
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Marisol Touraine est favorable à la mise à disposition en France des autotests de dépistage du sida.
Marisol Touraine est favorable à la mise à disposition en France des autotests de dépistage du sida.
©Reuters

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La ministre de la Santé est favorable à la mise à disposition en France des autotests de dépistage du sida.

Un pas de plus pour les autotests. Alors que les autotests de dépistage du sida ont reçu un avis favorable du Conseil national du sida il y a deux semaines à peine, la ministre de la Santé Marisol Touraine a donné son accord vendredi pour la mise à disposition de ces tests. La ministre a ainsi déclaré vendredi sur Europe 1 être "favorable à la mise à disposition des autotests", ajoutant qu’"il y a aujourd'hui environ 30 000 personnes en France qui sont séropositives sans le savoir et donc la priorité pour moi est de tout mettre en œuvre pour favoriser le dépistage. Et cela passe par le choix de plusieurs solutions".

Marisol Touraine a toutefois nuancé les effets des autotests expliquant qu’ils ne représentent pas "une solution miracle, mais un outil complémentaire". Le ministère de la Santé a par ailleurs ajouté dans un communiqué que "la Ministre a décidé de saisir l’Agence Nationale de Sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) pour avis sur l’accompagnement des utilisateurs, ainsi que la Haute Autorité de Santé (HAS) pour savoir comment ces autotests pourraient s’intégrer dans la stratégie globale de prévention et de dépistage du VIH".

Ainsi, le ministère assure que "les autotests ne remplaceront en aucun cas les traditionnels dépistages par voie sanguine".

Pour rappel, les autotests de dépistage du virus, qui permettent de donner un résultat rapide sur la présence d'anticorps spécifiques produits en cas d'infection par le virus du sida uniquement à partir d'un échantillon de salive ou de sang, ne sont toujours pas autorisés dans les pays membres de l'Union européenne. Il s'agit donc d'un gros retard par rapport à certains pays et notamment aux Etats-Unis où ils sont disponibles depuis 1996.

Avec l’avis favorable du CNS il y a deux semaines et les propos de la ministre, beaucoup espère que les choses vont bouger rapidement. Comme le ministère de la Santé, la Conseil national du sida rappelait toutefois que ces tests "doivent constituer un dispositif additionnel et complémentaire de l'offre existante de dépistage de l'infection à VIH et qu'ils ne peuvent se substituer à l'offre existante car ils proposent un résultat qui doit être confirmé par un test biologique conventionnel".

Le Conseil, qui avait auparavant à deux reprises émis un avis défavorables sur ces autotests mais qui avait ainsi admis en mars que la fiabilité de cet outil s’était améliorée, mais souhaitait toutefois que les notices "s'accompagne d'une promotion générale du dépistage".

La mise en vente de ces tests serait une vraie avancée puisqu'elle permettrait de découvrir selon l'organisme près de 4 000 séropositivités et surtout d'éviter 400 nouvelles infections par an en France.

Lu sur L'AFP

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