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Une délégation générale au Service national universel (SNU), composée d’un recteur, un préfet et un général, est sur le point d’être nommée.
Une délégation générale au Service national universel (SNU), composée d’un recteur, un préfet et un général, est sur le point d’être nommée.
©SEBASTIEN BOZON / AFP

L’IDÉE DU PRÉSIDENT

La généralisation du Service national universel n’a toujours pas été annoncée.

La généralisation du Service national universel n’a toujours pas été annoncée, mais le sujet n’est pas enterré. Une délégation générale au Service national universel (SNU), composée d’un recteur, un préfet et un général, est sur le point d’être nommée, selon Politico. Promesse de campagne du candidat Macron en 2017, lancé en 2019, mis en avant lors des vœux du 31 décembre 2022, le SNU est l’un des dadas d’Emmanuel Macron pour impliquer les jeunes dans la vie du pays. Le chef de l’Etat envisage depuis plusieurs mois de généraliser le dispositif, “objet PR”, comme on dit dans le jargon.

Plusieurs scénarios sont officiellement sur la table pour faire évoluer le service, Sarah El Haïry étant la ministre en charge du dossier. Première option : rendre le SNU obligatoire sur une période de 12 jours pour tous les élèves de seconde. Deuxième option : le rendre plus attractif en permettant par exemple aux volontaires de passer leur permis de conduire gratuitement.

Alors que 800 000 jeunes pourraient être concernés par le SNU, il n’a attiré que 32 000 volontaires jusqu’à présent. Pas de quoi refroidir l’exécutif pour qui la généralisation avec période obligatoire est l’option qui tient la corde, selon Politico. Cette annonce devait être faite par Emmanuel Macron lui-même dans les premières semaines de l’année. Elle a toutefois été reportée et aucune date n’a été fixée.

Suggérée dès novembre au moment des commémorations de l’armistice, l’extension du SNU devait initialement être annoncée lors des vœux du président aux Armées avant de faire l’objet d’une communication à part entière. Mais toujours rien. 

L’exécutif a en réalité à cœur de prendre son temps en pleine mobilisation contre la réforme des retraites, s’est fait expliquer votre infolettre hier. “Les organisations de jeunesse sont à fond contre l’idée de rendre le SNU obligatoire”, affirmait ainsi un ministre qui surveille le dossier.

Autre explication avancée : tous les publics concernés — comme les parents d’élèves ou les responsables de cultes — n’ont pas encore été suffisamment préparés à la nouvelle. La ministre s’emploie donc à rassurer tout un chacun pour “attendrir la bête”, affirme pour sa part un conseiller de l’exécutif. 

Point logistique. Il faut dire que cette extension du SNU ouvre de nombreuses questions : comment accueillir les jeunes ? Qui les prendra en charge ? Faut-il faire partir chaque jeune avec sa classe ou mélanger plusieurs établissements pour remplir la promesse de mixité ? De quoi inquiéter (aussi) les enseignants et les responsables associatifs ou militaires.

Politico

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