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Ca balance pas mal
Selon Nicolas Sarkozy,"partout où est passé Jean-François Copé, il a pris Bygmalion"
Interrogé le 4 septembre dernier en audition libre par les enquêteurs de l’OCLCIFF, l'ancien président de la République a laissé entendre que le maire de Meaux était peut-être un acteur de l’affaire Bygmalion, selon des révélations de L’Obs de ce mercredi.
Nicolas Sarkozy semble tendu. Interrogé le 4 septembre dernier pendent sept heures en audition libre par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), l'ancien président de la République a laissé entendre que Jean-François Copé était peut-être un acteur de l’affaire Bygmalion, selon des révélations de L’Obs mises en ligne ce mercredi.
L’affaire concerne un système de fausses factures mis en place pour permettre au budget de la campagne de Nicolas Sarkozy de ne pas dépasser le plafond autorisé. De fausses factures auraient été émises pour imputer les sommes à l’UMP et non au budget de la campagne présidentielle. Les enquêteurs tentent notamment de déterminer comment cette vaste fraude a été mise en place, qui en a donné l’ordre et quand ce système a été décidé. Tout comme Jean-François Copé, qui était à l’époque secrétaire général de l’UMP, Nicolas Sarkozy conteste fermement avoir eu la moindre connaissance de ce système.
Si, selon l'expression utilisée par L'Obs, Nicolas Sarkozy a nié "en bloc puis en détail"avoir participé à la fraude ou même en avoir été au courant, l'ex-chef de l'Etat a insinué à deux reprises lors de l’audition une possible responsabilité de Jean-François Copé. Selon lui, Bygmalion a travaillé sur sa campagne, suite à une "demande de Jérôme Lavrilleux et de Jean-François Copé". Le même Lavrilleux, bras droit de Copé, qui avait tout déballé, les larmes aux yeux, à la télévision. Et Sarkozy d'insister : "Partout où est passé Jean-François Copé, il a pris Bygmalion", aurait appuyé Sarkozy.
Pendant l’audition, un texto aurait été montré à Nicolas Sarkozy. Envoyé à son ancien directeur de campagne par Jérôme Lavrilleux, il indique : « Nous n’avons plus d’argent. JFC en a parlé au PR [Président de la République, donc Nicolas Sarkozy]. » Selon L’Obs, l’ancien chef de l’Etat aurait nié avoir été mis au courant de ces problèmes financiers. Et aurait ajouté : « J’ignorais que Jean-François Copé était tenu informé de mon compte de campagne par Jérôme Lavrilleux. Il ne m’en a en tout cas jamais parlé. Mais j’observe qu’il en parlait à Jean-François Copé. »
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