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Selon l'ex patron de GDF Loïk Le Flock-Prigent, Emmanuel Macron "est hors-sol, il ne connaît pas l'industrie"
Selon l'ex patron de GDF Loïk Le Flock-Prigent, Emmanuel Macron "est hors-sol, il ne connaît pas l'industrie"
©FRED TANNEAU / AFP

Désaveu économique

Invité du Grand Rendez-vous ce dimanche, Loïk Le Flock-Prigent, ancien dirigeant de Gaz de France et d'Elf Aquitaine, a sonné la charge contre le Président, critiquant la stratégie de réindustrialisation du chef de l'État.

En plein exercice de communication sur les réussites de la réindustrialisation façon Emmanuel Macron, la charge est violente. Alors que le Président avait présenté les orientations de son projet de loi "industrie verte" et annoncé plusieurs investissements industriels de taille à Dunkerque, dans le Nord, une attaque de poids est venue faire dérailler la douce musique gouvernementale. Invité du Grand Rendez-vous Europe 1 /CNEWS /Les Échos ce dimanche, l'ancien ex-dirigeant d'Elf Aquitaine, de Gaz de France ou de la SNCF, Loïk Le Floch-Prigent, ne s'en est pas tenu à une critique technique du projet présidentiel, mais s'en est même pris à la personne même d'Emmanuel MAcron. « Il est hors-sol, il ne connaît pas l'industrie », a-t-il jugé.

Attaquant l'approche même du chef de l'Etat, il ajoutait, « Il ne sait pas comment l'industrie se développe. L'industrie ne se développe pas comme ça. Elle ne se développe pas avec l'argent, avec l'aide des subventions, avec des gens intelligents qui disent : faites-ci ou faites ça », en pointant globalement « une méconnaissance profonde du politique de ce qu'est l'industrie », fustigeant une tendance interventionniste et dirigiste de l'administration frnaçaise ; «L'industrie, ce n'est pas mettre de l'argent n'importe comment, n'importe où, ce n'est pas de dire “ça c'est vert, ça ce n'est pas vert”».

Parmi les annonces faites jeudi par Emmanuel Macron en faveur d'une réindustrialisation qu'il appelle de ses voeux, annonces présentes dans le projet de loi "industrie verte", figurent un l'accélération des délais d'obtention des autorisations pour un projet industriel, un investissement d'un milliard d'euros pour « dégager du foncier industriel disponible » ou encore un investissement de 700 millions d'euros pour améliorer les formations aux « métiers d'avenir ».

A l'occasion de son intervention médiatique, Loïk Le Floch-Prigent s'est appliqué à expliquer sa propre vision de l'industrie, sans se prononcer sur des mesures concrètes de réindustrialisation, en chargeant avant tout les normes et les réglementations excessives ; « L'industrie, c'est à un moment des gens qui ont envie de faire quelque chose et qui peuvent ou pas. D'abord, il faut essayer de ne pas empêcher, aujourd'hui les gens qui veulent faire des choses sont empêchés par les administrations, les militants des directions régionales de l'environnement, par les textes, les normes, par le fait qu'ils ont des contrôles dans tous les sens. » ajoutant, à l'attention d'Emmanuel Macron, « Le cap, dans le domaine industriel, j'aimerais bien le connaître ».

Le Figaro

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