Salon de l'Agriculture : sécheresse, inflation… ce qu’il faut retenir des déclarations d'Emmanuel Macron<!-- --> | Atlantico.fr
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Emmanuel Macron lors de sa visite au Salon de l'Agriculture le samedi 25 février 2023.
Emmanuel Macron lors de sa visite au Salon de l'Agriculture le samedi 25 février 2023.
©LUDOVIC MARIN / POOL / AFP

Soutien au monde agricole

Le président de la République a abordé des thématiques importantes pour les agriculteurs, comme la sécheresse ou les prix de l'alimentation, mais aussi la réforme des retraites et la guerre en Ukraine lors des premières heures de sa visite au Salon de l'Agriculture.

Le Salon de l’Agriculture a débuté officiellement ce samedi à Paris. Emmanuel Macron a entamé sa visite pour une rencontre avec les acteurs de la filière. A cette occasion, le président de la République a fait plusieurs annonces pour venir en aide à un secteur en difficulté.

De nombreux professionnels de l’élevage, des cultures, de la pêche et de l’industrie agroalimentaire attendaient avec impatience la venue d’Emmanuel Macron sur le Salon de l'Agriculture.

En pleine inquiétude face à la sécheresse, Emmanuel Macron a appelé à « un plan de sobriété sur l'eau » sur le modèle de la « sobriété énergétique », en évoquant « la fin de l'abondance » :

« On sait qu'on sera confronté comme on l'était l'été dernier à des problèmes de raréfaction (d'eau). Plutôt que de s'organiser sous la contrainte au dernier moment avec des conflits d'usage, on doit planifier tout ça ».

Emmanuel Macron a appelé à « mieux récolter l'eau de pluie », à « avoir moins de fuites dans les réseaux d'eau » et à « mieux répartir l'utilisation de l'eau potable selon les usagers », notamment en « continuant de produire et d'investir sur des rétentions collinaires ».

« Il faut que tous, nous - citoyens, industriels, services, collectivités locales, agriculteurs - (fassions) attention cette ressource qui devient rare» et «qu'on aille vers des comportements de sobriété dans nos pratiques », a précisé le chef de l’Etat.

L'inflation est aussi au cœur des préoccupations des agriculteurs. En marge de sa visite, Emmanuel Macron a appelé les groupes de grande distribution à contenir leurs marges pour lutter contre l'envolée des prix alimentaires.

Alors qu'il venait de discuter longuement avec des éleveurs, le chef de l'Etat a expliqué que « ceux qui doivent faire un effort sur leurs marges, ce sont les distributeurs », mettant ainsi en avant notre « agriculture de qualité » et « une alimentation de qualité a un prix et une valeur ».

Le contexte d'inflation a aussi été abordé lors d'une table ronde avec des professionnels de la pêche. A cette occasion, le chef de l'Etat a annoncé que l'aide sur les carburants utilisés par les pécheurs serait prolongée jusqu'au mois d'octobre, selon le secrétaire d'Etat à la Mer, Hervé Berville, qui participait aux discussions.

Emmanuel Macron a aussi indiqué qu'un accord commercial entre l'Union européenne et les pays du Mercosur ne serait « pas possible » s'ils ne respectaient « comme nous les accords de Paris [sur le climat] et s'ils ne respectent pas les mêmes contraintes environnementales et sanitaires qu'on impose à nos producteurs. (…) quand on impose à nos producteurs des contraintes, on doit les imposer à l'alimentation qu'on importe, ce qu'on ne fait pas assez au niveau européen ».

Un accord a été conclu en 2019 entre l'UE et le Mercosur, après plus de 20 ans de difficiles négociations, mais il n'avait pas été ratifié. Le ton a changé à la faveur du retour au pouvoir du président Inacio Lula da Silva.

Au début de cette année, le vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans a affirmé que l'UE espérait signer l'accord d'ici au mois de juillet. Les agriculteurs français et les éleveurs bovins en particulier redoutent cependant de voir affluer sur le marché européen davantage de denrées agricoles sud-américaines soumises à des standards de production moins exigeants. Le Brésil, à la différence de l'UE, n'a pas banni des rations animales les antibiotiques activateurs de croissance.

D'autres sujets que l'agriculture se sont invités au Salon à l'occasion de la venue d'Emmanuel Macron. Plusieurs manifestants portant des pancartes l'ont interpellé au sujet de la réforme des retraites. Le chef de l'Etat ne leur a pas répondu, mais il a abordé la question devant des journalistes :

« On ne peut pas enlever du pouvoir d'achat aux travailleurs, on ne peut pas baisser les pensions de nos retraités. Il n'y a donc qu'une solution, c'est travailler davantage ».

Emmanuel Macron a aussi annoncé qu'il se rendrait en Chine « début avril », pour évoquer en particulier la guerre en Ukraine. Il souhaite appeler Pékin à « nous aider à faire pression sur la Russie » afin de « stopper l'agression » et « bâtir la paix ».

Le Figaro

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