Salle de shoot à Paris : une votation rassemble 280 "non" et seulement 16 "oui" <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Plusieurs Parisiens ont dit "non" à une salle de shoot à gare du Nord.
Plusieurs Parisiens ont dit "non" à une salle de shoot à gare du Nord.
©Reuters

Refus

La votation populaire sur la salle de consommation de drogue qui doit s'implanter autour de la gare du Nord, organisée à l'initiative d'un élu UMP, a attiré dimanche près de 300 Parisiens.

Non à la salle de shoot gare du Nord, c'est ce qu'on dit les Parisiens dimanche lors d'une votation populaire. 296 personnes ont en effet voté dans le petit café "Rapide du Nord" dans lequel trônait une urne pour donner son avis sur la salle de consommation de drogues pour laquelle le gouvernement a donné son feu vert au début du mois de février.

Sur ces 296 Parisiens s'exprimant sur cette salle destinée aux toxicomanes de rue précarisés qui doit leur permettre de se droguer dans de bonnes conditions d'hygiène, sous supervision de personnels de santé, et donc de réduire les troubles à l'ordre public, 280 personnes se sont exprimées contre le projet tandis que 16 ont voté pour.

Serge Federbusch, le conseiller UMP d'arrondissement qui s'oppose à la salle de shoot, "c'est donc un grand succès".

Le maire socialiste du 10e arrondissement Rémi Féraud n'est pas du tout de cet avis là et parle même d'un résultat faible pour un arrondissement qui compte 100 000 habitants sur une ville de 2,5 millions de personnes. Il a ainsi expliqué qu'il s'agissait uniquement d'"une opération de communication de l'UMP".

Les Parisiens devaient répondre à la question "Etes-vous favorable à l'ouverture d'une salle de shoot dans le quartier de la gare du Nord?".

Les personnes qui se sont exprimées contre la salle de shoot ont régulièrement donné comme argument que cela allait créer de l'insécurité supplémentaire et qu'"on déjà les Roms, les clochards, et les drogués qui viennent chercher leur méthadone." Beaucoup pensent que les dealers "seront protégés par une zone de non-droit".

Serge Federbusch a ainsi expliqué que "pour qu'une telle salle fonctionne, il faut que les toxicomanes n'aient pas peur de venir, donc il ne faut pas de policiers. Le problème c'est qu'on veut installer cette salle dans un quartier déjà touché par de nombreux trafics, qui nécessite une présence policière".

Le maire du 18e arrondissement Daniel Vaillant s'est lui aussi dit favorable à l'ouverture d'une salle de shoot. "Je pense qu'il faut d'abord mettre sur pied la salle de consommation à moindre risque du côté de la gare du Nord. Mais il conviendrait de réfléchir avec les praticiens à l'ouverture d'une salle pour les consommateurs de crack, sous forme expérimentale", a confirmé l'ancien ministre de l'Intérieur à l'AFP.

Daniel Vaillant estime qu'il est impossible d’accueillir dans un même établissement des consommateurs de drogues avec des profils et des pratiques différentes.

Dans un communiqué publié ce samedi, le conseiller de Paris UMP Vincent Roger a fait part de sa "consternation". "Une telle proposition est un message grave en direction de la jeunesse, elle est une invitation à lever des interdits qui protègent, elle est un contresens médical", a-t-il indiqué.

Lu sur Le Parisien

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !