Renforcement des effectifs, contrôle des forces de l'ordre, plaintes en ligne, procédure pénale : Emmanuel Macron présente une série de mesures dans le cadre du Beauvau de la Sécurité<!-- --> | Atlantico.fr
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Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de sa visite à l'école de police de Roubaix, le 14 septembre 2021, dans le cadre de la fin du Beauvau de la Sécurité.
Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de sa visite à l'école de police de Roubaix, le 14 septembre 2021, dans le cadre de la fin du Beauvau de la Sécurité.
©LUDOVIC MARIN / PISCINE / AFP

Catalogue de mesures

Depuis la ville de Roubaix, Emmanuel Macron a détaillé ce mardi les mesures prises en clôture du Beauvau de la sécurité. Ces innovations doivent notamment repenser l'action des forces de l'ordre.

Emmanuel Macron a clos le Beauvau de la sécurité ce mardi 14 septembre depuis la ville de Roubaix, dans les Hauts-de-France. Le chef de l'Etat a annoncé dans une allocution des mesures "substantielle", et des changements "radicaux". Dans la cour de l'école de police, il s'est adressé à des policiers, des gendarmes et des élus des Hauts-de-France, dont Xavier Bertrand, candidat à l'élection présidentielle.
Emmanuel Macron a évoqué l'urgence de ces mesures : 
"La sécurité est l'affaire de tous, un bien commun. La première de nos libertés, celle sans laquelle, les autres sont mises à mal. Ce que je suis venu vous annoncer c'est une stratégie complète, inspirée de vos travaux".
Alors que l'Inspection Générale Police Nationale (IGPN) est critiquée, Emmanuel Macron a tenu à défendre les forces de l'ordre. Il a néanmoins annoncé la création d'une "instance de contrôle parlementaire des forces de l'ordre".
Le chef de l'Etat a rappelé qu'une inspection générale devait être reliée à la direction de l'administration concernée, car elle est un "instrument de commandement". 
Le président a annoncé vouloir "doubler sur dix ans" la présence de policiers sur le terrain. 
Un "centre de formation" sur le maintien de l'ordre sera accessible pour les agents en Ile-de-France, afin de former des compagnies de CRS et des escadrons de gendarmerie.
Parmi les autres mesures, une réserve de la police sera créée. La réserve de la gendarmerie, qui existe déjà, sera aussi doublée.
Emmanuel Macron a annoncé que la formation initiale des policiers sera augmentée de 4 mois. La formation continue sera quant à elle augmentée de 50%. Ces formations seront "sanctuarisées par la hiérarchie et valorisée financièrement".
Dans le cadre de l'application de ces mesures, Emmanuel Macron a dévoilé le déblocage d'un budget supplémentaire de 500 millions d'euros en 2022 pour mettre en œuvre les propositions décidées lors du Beauvau de la Sécurité.
Le budget du ministère de l'Intérieur augmentera de 1,5 milliard d'euros en 2022. Les 500 millions d'euros constituent une rallonge par rapport à la hausse de 900 millions d'euros annoncée par le premier ministre Jean Castex fin juillet.
Emmanuel Macron a déclaré qu'il souhaitait une "simplification drastique" de la conduite des enquêtes. Cette réforme devra être précisée dans le cadre des États généraux de la justice, dont l'ouverture est prévue prochainement : 
"Que voit-on quand on va dans un commissariat? Des piles de papiers. Que voit-on dans les tribunaux? Des piles de papiers. Le formalisme et la lourdeur des procédures sont les ennemis communs de nos forces de sécurité et de nos magistrats".
Afin d'accélérer les procédures, le président a décidé que dès le mois d'octobre, les forces de l'ordre pourraient distribuer des amendes forfaitaires pour les occupations de halls d'immeubles par les dealers, et de terrains par les gens du voyage :
"On sait que les procédures sont trop longues, et que souvent c'est souvent trop tard".
Emmanuel Macron a chargé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, de piloter une loi de programmation pour la sécurité intérieure :
"Le but est de penser la police et la gendarmerie de 2030", selon Emmanuel Macron.
L'objectif est de "s'adapter aux nouvelles formes de criminalité".
Le Beauvau de la sécurité doit permettre d'améliorer la relation entre la police et la population mais aussi améliorer les conditions de travail des forces de l'ordre.
Le chef de l'Etat a donc présenté une "stratégie complète" pour améliorer la sécurité des Français sans "céder à la tyrannie des faits divers" mais en "ne considérant pas que tout va bien".
La plainte en ligne sera aussi mise en place en 2023, selon Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron a également confirmé la généralisation des caméras-piéton pour chaque agent sur le terrain d'ici 2022. Actuellement 15.000 caméras sont déjà déployées, et 15.000 autres doivent l'être dans les prochaines semaines. Cette généralisation du dispositif passera d'abord par une caméra par patrouille avant une caméra par agent.
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