Rassemblements contre le pass sanitaire et la vaccination : les services de renseignement alertent sur un risque de radicalisation des manifestants<!-- --> | Atlantico.fr
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Une femme tient une pancarte lors d'un rassemblement dans le centre de Paris le 14 juillet 2021 pour protester contre une décision gouvernementale concernant l'extension du pass sanitaire dans la lutte contre la Covid-19.
Une femme tient une pancarte lors d'un rassemblement dans le centre de Paris le 14 juillet 2021 pour protester contre une décision gouvernementale concernant l'extension du pass sanitaire dans la lutte contre la Covid-19.
©GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Suite des Gilets jaunes ?

Un rapport des renseignements territoriaux, daté du 19 juillet, évoque le risque de radicalisation des militants et des participants aux rassemblements contre le pass sanitaire et contre la vaccination obligatoire, selon des informations du Parisien.

Alors que le projet de loi sur le pass sanitaire est examiné en Conseil des ministres ce lundi 19 juillet, le week-end a été marqué par une importante mobilisation de citoyens (plus de 120.000 manifestants à travers le pays dont 20.000 à Paris) contre les récentes mesures sanitaires annoncées par Emmanuel Macron, dont l’extension du pass sanitaire et la vaccination obligatoire pour les soignants et certaines professions. Après le mouvement des Gilets jaunes, la mobilisation d’une partie de la population, hostile aux nouvelles mesures, pourrait faire émerger une nouvelle contestation face aux décisions gouvernementales. Selon des informations du Parisien, un rapport des renseignements territoriaux (RT) daté du 19 juillet, témoigne d’un durcissement possible de ce mouvement, qui s’apparente à celui des Gilets jaunes.

La rédaction du Parisien a cité un extrait du rapport :  

« A l’instar de ce qui s’est passé durant la crise des Gilets jaunes, plus le conflit durera plus le risque est grand que les plus déterminés et les radicalisés parviennent à prendre le contrôle ».

Le nombre de rassemblements et les chiffres de manifestants étaient nettement supérieurs aux anticipations des services de l’Etat. Les renseignements territoriaux constatent un mode opératoire identique à celui des Gilets jaunes, notamment pour les appels à mobilisation qui se font par Internet et les réseaux sociaux.

Certains de ces rassemblements récents, contre les nouvelles mesures sanitaires et sur le recul des libertés publiques, ont d’ailleurs été lancés par des figures du mouvement des Gilets jaunes comme Jérôme Rodrigues, Eric Drouet ou bien encore Maxime Nicolle.

Dans la note consultée par la rédaction du Parisien, les renseignements territoriaux constatent la « diversité du profil des manifestants dans les cortèges », relevant, au côté de familles et de retraités, la présence massive « de personnel soignants ou se disant l’être » et concernés par l’obligation vaccinale et de « professions issues du milieu culturel » et « de la restauration », un secteur sous la menace de lourdes amendes en cas d’absence de contrôle du pass sanitaire.

Des doutes sur la nécessité et la sécurité des vaccins, la dénonciation de « lois liberticides », l’exaspération et des sentiments anti-gouvernementaux sont les principaux mots d’ordre de ces rassemblements avec des messages parfois très durs contre le gouvernement, comme ceux visant à dénoncer une « dictature sanitaire », un « apartheid entre vaccinés et non vaccinés » ou les visuels détournant l’étoile jaune imposée aux juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, selon des précisions du Parisien.

Les renseignements territoriaux évoquent une « ultra-gauche discrète » avec des militants d’Extinction Rebellion, le mouvement de désobéissance civile mobilisé dans la lutte contre le dérèglement climatique. L’ultra droite semble, selon la note, un peu plus représentée, notamment avec la présence de catholiques intégristes, de militants anti-vaccins ou covido-sceptiques. mais qui selon, la note, ne parviennent pas pour l’instant à « prendre le contrôle des cortèges » face « à la masse des manifestants ».

Les renseignements territoriaux font part de leur crainte de voir ces manifestants de « milieu hyper populaire », souvent peu habitués à la tenue de rassemblements, « perdre le contrôle des cortèges au profit de groupuscules extrêmes souvent très bien organisés ».

Le Parisien

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