Rapprochement centre-UMP : "pas d’urgence" pour Jégo, Wauquiez est contre<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Rapprochement centre-UMP : "pas d’urgence" pour Jégo, Wauquiez est contre
©

C'est pas pour tout de suite

Dans une interview accordée au Figaro, Yves Jégo le président par intérim de l’UDI, rappelle notamment que son part "n’est pas à vendre".

Les élections européennes et l’affaire Bygmalion ont fait de gros dégâts à l’UMP. Entre la démission de Jean-François Copé et son remplacement à la présidence du parti par un triumvirat Alain Juppé, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin, le parti essaie de sortir la tête de l’eau. Mais cette stratégie fonctionnera un temps. Sur du long terme, il faut revoir en profondeur la structure du parti. C’est en tout cas ce que pense  le maire UMP de Bordeaux. Alain Juppé a en effet appelé au lendemain des européennes à la mise en place d'une "plateforme commune" entre l'UMP et les partis du centre. Une telle prise de position qui est loin de convenir à tout le monde, à l’UMP comme au centre. Ainsi, ce samedi, dans une interview au Figaro, Yves Jégo, le président par intérim de l'UDI, estime, entre autres, qu'il n'y a "pas d'urgence à se précipiter dans les bras de tel ou tel leader potentiel de l’UMP".

"Quand l'UMP aura fait son travail de reconstruction, il sera temps d’engager des discussions qui devront forcément réunir toute l’opposition républicaine pour mettre fin à l’expérience socialiste", poursuit Yves Jégo qui l’affirme : « l’UDI n’est pas à vendre ».

Le député de Seine-et-Marne n'écarte toutefois pas la possibilité d'une primaire avec en lice à la fois des candidats UMP et des centristes, dans la perspective de la présidentielle de 2017."Soit l'idée de primaires pluralistes entre l’UDI, le MoDem et l’UMP est retenue pour choisir le meilleur candidat pour battre Marine Le Pen et François Hollande en 2017, soit l’UDI devra avoir son candidat au premier tour de la présidentielle", argumente-t-il. "Tout dépendra de ce que diront, le cas échéant, Nicolas Sarkozy, s’il revient, et aussi François Bayrou, qui ne semblent ni l'un ni l'autre prêts à des primaires de toute l'opposition", conclut Yves Jégo sur ce point.

Mais à l’UMP aussi, une telle stratégie n’est pas vue d’un bon œil par tout le monde. C’est le cas de Laurent Wauquiez. Le député UMP de la Haute-Loire estime, dans un entretien au Parisien, ainsi qu’il s’agit une "profonde erreur". "Cette idée proposée par Alain Juppé et d'autres est une profonde erreur. On ne répond pas à la crise d'un pays par une combine d'appareil politicien", affirme Laurent Wauquiez.

Et celui-ci de se justifier : "un, cela donne le sentiment que notre seule obsession est de faire barrage au FN au lieu de répondre à la crise du pays. Deux, on sort les calculettes... c'est vraiment de la petite politique. Trois, les Français attendent une UMP qui ait le courage de ses convictions, et pas une droite qui se perd dans des propos mous. Cela signifierait une démission idéologique de la droite face au politiquement correct." Le débat est loin d’être terminé. 

Lu sur Le Figaro

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !