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Quand les Républicains sont nostalgiques des mythiques assises du RPR
©JOEL SAGET / AFP

Nostalgie quand tu nous tiens

Pressé de réarmer idéologiquement son parti, Éric Ciotti a laissé le soin à Geoffroy Didier le soin de piloter des états généraux, qui débuteront le 17 juin prochain

Lors des mythiques assises du RPR qui se sont tenues les 31 mars et 1er avril 1990 а Villepinte, Éric Ciotti, jeune collaborateur parlementaire de Christian Estrosi, avait tout juste 25 ans. Elles avaient accouché d'une colonne vertébrale, quasi radicale sur les questions régaliennes : moratoire sur l'immigration, quasi-préférence nationale sur les aides sociales… Un rendez-vous historique dont nombre de figures а droite demeurent nostalgiques. Ce travail idéologique est le modèle revendiqué du nouveau patron des Républicains, qui lancera le 17 juin prochain dans une grande salle parisienne des « états généraux de la droite » pilotés par un proche, le député européen Geoffroy Didier, avec pour ambition de réarmer LR d’ici 2027. 

Au sein d’un parti en perdition suite à trois défaites cuisantes lors des dernières élections présidentielles, on se demande comment réarmer idéologiquement la formation. « Il faut que l'on revienne au centre du jeu idéologique, d'autant qu'on l'est institutionnellement [avec 62 députés LR, NDLR] », plaide Geoffroy Didier, qui animera l'exercice jusqu'en décembre au moins, et plus si affinités. L’élu rêve de casser les codes, de faire revenir vers la droite les intellectuels qui l'ont délaissée, de convier des figures d'autres formations politiques, de parler tant aux électeurs partis au RN qu'aux futurs orphelins de Macron… Et le 17 juin, cet exercice débutera. « Notre défi n'est pas le droit d'inventaire, mais notre devoir d'inventer », affirme Geoffroy Didier. « Il faut que l'on assume de regarder la réalité en face. Nous traversons une crise profonde, nous sommes à l'année zéro ! C'est le début d'une nouvelle histoire », promet-il. 

Il s’agit également de dresser un avertissement : une fois que la ligne politique aura été fixée, nul ne pourra y déroger, encore moins Aurélien Pradié ou Bruno Retailleau, l’un tenant une ligne gaulliste sociale (baptisée « la droite CGT ») et l’autre trop marqué а droite sur les sujets de société.

Bien décidé à renforcer la droite, d’autres initiatives dont déjà évoquées : un think tank devrait voir le jour а la rentrée de septembre, une école des cadres mi-mai, ainsi qu'une communauté numérique baptisée « Une certaine idée ». « Le pire serait le statu quo. Il faut que ça bouge », résume un cadre LR.

Le Point

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