Prêtre assassiné en Vendée : Les Républicains et le Rassemblement National interpellent l'exécutif et dénoncent les lacunes du système judiciaire<!-- --> | Atlantico.fr
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Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'adresse à la presse après une visite d'un commissariat à Marseille, dans le sud de la France, le 24 mai 2021.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'adresse à la presse après une visite d'un commissariat à Marseille, dans le sud de la France, le 24 mai 2021.
©NICOLAS TUCAT / AFP

Récidive

Plusieurs responsables politiques ont déploré l’inaction de l'Etat suite à l’assassinat d’un prêtre en Vendée. De nombreuses questions se posent sur le suivi judiciaire de l'auteur présumé des faits qui avait déjà incendié la cathédrale de Nantes. Cet homme s'est rendu ce lundi matin aux gendarmes affirmant avoir tué un prêtre à Saint-Laurent-Sur-Sèvre. Gérald Darmanin est attendu sur place.

L'homme qui s'est accusé d'avoir assassiné un prêtre ce lundi est suspecté d'être l'auteur de l'incendie de la cathédrale de Nantes, le 18 juillet 2020. Ce réfugié rwandais avait à l'époque été interpellé, mis en examen et incarcéré plusieurs mois. Il avait été remis en liberté sous contrôle judiciaire dans l'attente de son procès. Plusieurs responsables politiques ont déploré ce lundi 9 août l’inaction de l'Etat suite à l’assassinat du prêtre en Vendée, selon des informations du Figaro.

D'après des informations de BFMTV, le principal suspect était accueilli depuis plusieurs mois dans la communauté des Montfortains. De nationalité rwandaise, il était sous le coup d'une Obligation de quitter le territoire français (OQTF) mais son contrôle judiciaire empêchait l'exécution de cette OQTF.

D’après le maire de Saint-Laurent-sur-Sèvre auprès de BFMTV, la victime était le père supérieur de la communauté des Montfortains.

Avant de se rendre sur place, Gérald Darmanin a assuré son « soutien aux catholiques de notre pays ».

Suite à l’annonce de ce crime, de nombreuses figures des Républicains et du Rassemblement national ont exprimé leur colère et leur incompréhension, selon des informations du Figaro.

Les messages de soutien émanant de la classe politique se sont multipliés sur les réseaux sociaux depuis l’annonce du drame.

L'élu LR Guillaume Larrivé a déploré la situation de l’auteur présumé des faits et l’inaction de l’Etat :

« Comment les autorités administratives et judiciaires ont-elles pu le laisser libre de ses mouvements sur le territoire national ? Épouvantable échec de l'État ».

Bruno Retailleau a rendu un hommage personnel au prêtre décédé :

« Sa mort témoigne de la bonté de ce prêtre (...) dont j'avais pu apprécier la profondeur de la foi. Sa mort est une grande perte ».  

Xavier Bertrand a exprimé son « effroi » après un assassinat qui « frappe au cœur les catholiques à quelques jours de l'Assomption et l'ensemble de la communauté nationale unie face à cette épreuve ».

Valérie Pécresse s’est interrogée sur le rôle de l'État concernant la situation de « l'auteur du meurtre (...) qui aurait dû avoir quitté le territoire depuis 2019 ». « Par quelle cascade de défaillances en est-on arrivé à ce drame ? ».

Jordan Bardella du Rassemblement National a appelé Gérald Darmanin à « expliquer sans délai comment un clandestin visé par une obligation de quitter le territoire a pu incendier la cathédrale de Nantes et se promener en Vendée quelques mois plus tard pour assassiner un prêtre».

La présidente du Rassemblement Nationale, Marine Le Pen, a aussi tenu à s’exprimer suite à l’assassinat de ce prêtre sur Twitter :

« En France, on peut donc être clandestin, incendier la cathédrale de Nantes, ne jamais être expulsé, et récidiver en assassinant un prêtre. Ce qui se passe dans notre pays est d'une gravité sans précédent : c'est la faillite complète de l'État et de Gérald Darmanin. (...) Après ce drame, votre seule réponse c’est le mépris, l’arrogance, le « c’est pas de ma faute ». Ce clandestin était expulsable depuis 2019 ! Les Français veulent de la fermeté, pas ce bavardage puéril d’un ministre qui se défausse. Faites votre travail ».

Le ministre de l’Intérieur a tenu à répondre directement sur Twitter à Marine Le Pen suite à cette tragédie. Gérald Darmanin a accusé Marine Le Pen de créer une « polémique sans connaître les faits » plutôt que de « dire sa compassion aux catholiques qui ont accueilli ce meurtrier ». Selon Gérald Darmanin, « cet étranger n'était pas expulsable malgré son arrêté d'expulsion tant que son contrôle judiciaire n'était pas levé ».

Aucun caractère terroriste n’est pour l’instant retenu dans cette affaire.

Le Figaro

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