Pour lutter contre la prostitution des mineurs, la ministre Sarah El Haïry veut renforcer les maraudes numériques<!-- --> | Atlantico.fr
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La Ministre déléguée chargée de l'Enfance, de la Jeunesse et des Familles, Sarah El Haïry, devant l'Élysée, le 14 février 2024.
La Ministre déléguée chargée de l'Enfance, de la Jeunesse et des Familles, Sarah El Haïry, devant l'Élysée, le 14 février 2024.
©ALAIN JOCARD / AFP

Protection des mineurs

« Un enfant victime de prostitution est un enfant à protéger » a déclaré la ministre déléguée chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles, Sarah El Haïry, ce dimanche 10 mars, au micro de Franceinfo.

Invitée sur Franceinfo ce dimanche 10 mars, Sarah El Haïry, la ministre déléguée chargée de l'Enfance, de la Jeunesse et des Familles, a expliqué, dans le cadre de la lutte contre la prostitution des mineurs, vouloir lancer de nouveaux appels à projets afin de développer et renforcer les maraudes numériques. Celles-ci avaient été déployées dans le cadre du plan de lutte contre la prostitution des mineurs lancé en 2021.

"C'est souvent sur Internet que ça commence pour les plus jeunes" estime la ministre. Elle précise que l’objectif est donc de "multiplier les liens avec les jeunes filles, jeunes garçons" pour leur dire "attention à ce que vous faites, attention aux prédateurs sur Internet".

Les agents de ces maraudes numériques iront "sur des tchats pour parler, alerter" les jeunes. Ils pourront par exemple rappeler la gravité de la vente d' "une vidéo dénudée", détaille la ministre déléguée chargée de l'Enfance, de la Jeunesse et des Familles. "C'est 7 ans de prison et 100 000 euros d'amende pour tout adulte qui pousse un mineur à envoyer des vidéos ou des photos de lui sur les réseaux numériques", rappelle Sarah El Haïry.

Son ministère évalue qu'actuellement en France, "entre 7 000 et 10 000 enfants sont victimes de prostitution" et sont "majoritairement des filles entre 15 et 17 ans" mais la ministre prévient que les victimes sont de plus en plus jeunes "12, 13 ans voire moins", déplore-t-elle.  "Tous les milieux sociaux, tous les territoires, toutes les orientations sexuelles" sont concernés. Elle met en garde les parents, car "la prostitution, via ces nouveaux sites internet, peut entrer dans n'importe quelle maison".

Pour la ministre, "il faut briser le tabou de la prostitution". Elle rappelle le numéro "Allô enfance en danger", le 119. "Il faut appeler si on a le moindre doute. Il y a des professionnels derrière qui sont capables d’accompagner les familles, les jeunes", insiste-t-elle.

France Info

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