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Pour le Parquet national financier, Nicolas Sarkozy s'apparente à un "délinquant chevronné"
©IAN LANGSDON / POOL / AFP

C'est dit

Le PNF réclame le renvoi de l’ancien président en correctionnelle, dans un réquisitoire au vitriol sur l’affaire des écoutes.

Le Parquet national financier (PNF), dans un réquisitoire de 79 pages, estiment qu'il "existe des charges suffisantes à l’encontre de Nicolas Sarkozy et de Thierry Herzog d’avoir commis les faits de corruption et de trafic d’influence actifs pour lesquels ils ont été mis en examen", révèle Le Monde ce samedi. Les magistrats demandent donc leur renvoi en correctionnelle.

Le journal précise que "ces réquisitions ouvrent la voie à un procès qui semble désormais inéluctable" et que les deux hommes pourraient être renvoyés devant le tribunal correctionnel d’ici à la fin de l’année. "Pour la première fois, un ancien président de la République pourrait répondre de « corruption » au cours d’un procès public, où il comparaîtrait aux côtés de son avocat et ami Thierry Herzog et d’un ancien haut magistrat à la Cour de cassation, Gilbert Azibert", écrit Le Monde.

Nicolas Sarkozy est soupçonné dans ce dossier d’avoir tenté d’obtenir en 2014, via son avocat Thierry Herzog, des informations secrètes auprès d’un haut magistrat de la Cour de cassation, Gilbert Azibert, dans une procédure où il demandait la restitution de ses agendas saisis dans l’affaire Bettencourt. Des écoutes téléphoniques de l’ancien président ordonnées dans une autre enquête, celle sur les accusations de financement libyen de sa campagne de 2007, avaient lancé cette enquête. Les juges avaient alors découvert que Nicolas Sarkozy et son avocat  communiquaient sur des téléphones portables "secrets" acquis sous l'identité d'un faux "Paul Bismuth".

"Lors de leurs communications sur cette ligne, certains de bénéficier de la clandestinité qu’elle devait leur procurer, Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog ont abordé ensemble les moyens d’obtenir des informations privilégiées sur une instance en cours devant la Cour de cassation, portant, dans le cadre de l’affaire dite Bettencourt instruite à Bordeaux, sur la validité de la saisie des agendas appartenant à Nicolas Sarkozy. Ils ont régulièrement évoqué les moyens de tirer avantage de la présence au sein même de la Cour de cassation d’un haut magistrat qui leur était dévoué, rapidement identifié comme étant Gilbert Azibert, premier avocat général à la 2e chambre civile de la Cour.", résume le PNF. 

Pour le parquet, les deux hommes "ont utilisé pendant plusieurs mois des téléphones occultes pour passer une partie de leurs communications, celles qui, par nature, devaient échapper à une surveillance judiciaire. Les deux téléphones, achetés en janvier 2014 sous l’identité de Paul Bismuth puis utilisés selon un mode opératoire le plus souvent utilisé par des délinquants chevronnés cherchant à déjouer les surveillances judiciaires, n’étaient pas les premiers".

Dans son réquisitoire, le parquet estime totalement constituées les infractions de "corruption" et de "trafic d’influence" reprochées aux trois mis en examen.

Lu dans Le Monde

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