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Polémique sur l'A831 : Ségolène Royal estime faire face à des attaques "brutales et misogynes"
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Embrouillamini

La ministre de l'Ecologie estime que le coût financier et environnemental de ce projet est trop important. Un refus qui a provoqué la colère des élus de gauche et de droite.

Imbroglio autour de l'autoroute entre la Vendée et la Charente-Maritime. Ce vendredi dans les colonnes de Sud-Ouest, la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a enterré le projet d'autoroute A831 d'une soixantaine de kilomètres reliant Fontenay-le-Comte en Vendée à Rochefort en Charente-Maritime. Elle a en effet indiqué qu'elle ne lancera pas la procédure d'appel d'offres. Un refus qui agace un certain nombre d'élus locaux.

"On est stupéfiés (...) On a demandé à dame Ségolène Royal de nous recevoir et on apprend par voie de presse qu'elle nous claque la porte au nez. C'est du mépris le plus total", s'indigne par exemple sur RTL, Bruno Retailleau, le président UMP du Conseil général de Vendée. Et celui-ci de poursuivre sur le même ton : "Elle se prend pour la réincarnation d'Aliénor d'Aquitaine.Le Poitevin n'est pas le jardin privé de Ségolène Royal. On veut le développer et le sauvegarder. Elle nous propose un retour au Moyen-âge avec des décisions arbitraires. On n'est pas des gueux et on ne se laissera pas faire".

Ce mardi Ségolène Royal a défendu sa position. Sur Europe 1 , la ministre de l’Ecologie a dénoncé les "attaques misogynes et brutales" émanant d’élus qui protestent contre sa décision. Elle a aussi réaffirmé son veto , jugeant qu’il n’est "pas réaliste de mettre 900 millions d’euros dans 60 km". "C’est une façon dépassée de faire de la politique, on peut avoir des avis différents, discuter, se respecter, mais les attaques à la fois misogynes et brutales, vraiment, ne font pas avancer les dossiers", a -t-elle estimé."Continuons à discuter, ce n’est pas la peine qu’une poignée d’élus menace, vocifère, insulte. A quoi ça sert ?", a-t-elle poursuivi.

Pour motiver son veto à ce projet Ségolène Royal avait déjà invoqué la protection de l'environnement. L'autoroute A831, a-t-elle rappelé, doit traverser le Marais poitevin, qui a retrouvé en 2014 le label de Parc naturel régional, perdu en 1996. Mais la ministre avance aussi les difficultés de financement de cette autoroute. Son coût est estimé à 900 millions d'euros, dont 137,5 millions d'euros pris en charge par l'État. Le projet avait pourtant reçu en 2011 le feu vert de l'ancien Premier ministre François Fillon.

C'est pourquoi lundi des parlementaires et élus de gauche et de droite de Vendée, Charente-Maritime et Pays-de-la-Loire ont décidé d'en appeler à Manuel Valls.  "Nous avons découvert avec stupéfaction dans la presse que Mme Royal refusait de lancer le dossier de consultation des entreprises relatif au projet" d'autoroute, s'offusquent ces élus, dans un courrier adressé au Premier ministre. Cette "réaction soudaine et improvisée est inacceptable", estiment les signataires, dont les députés Dominique Bussereau (UMP, Charente-Maritime, président du conseil général de Charente-Maritime), Hugues Fourage (PS, Vendée), Olivier Falorni et Suzanne Tallard (respectivement DVG et PS, Charente-Maritime).

"Monsieur le Premier ministre, nous ne vous demandons pas d'autoriser la construction de l'A831. Nous vous demandons simplement, comme le gouvernement de Jean-Marc Ayrault s'y était engagé, de nous permettre d'aller au bout de la procédure de consultation des entreprises afin de connaître le coût réel de cette réalisation", précise le courrier signé aussi par le président (PS) de la région Pays-de-la-Loire Jacques Auxiette et celui du conseil général de la Vendée, le sénateur UMP Bruno Retailleau. "Cette autoroute est absolument essentielle à la vitalité de nos territoires durement touchés par la crise", peut-on encore lire dans ce courrier signé aussi par les maires de Fontenay-le-Comte, La Rochelle et Rochefort. A Manuel Valls de trancher donc. 

lu sur Sud Ouest

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