Plan du gouvernement pour la chasse : pas d’interdiction le dimanche mais un contrôle de l’alcoolémie

La secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie, Bérangère Couillard, a dévoilé ce lundi une série de quatorze mesures afin d’assurer un meilleur encadrement de la chasse à travers l’Hexagone. Ces solutions visent à sécuriser les pratiques de la chasse en France.

Le gouvernement avait évoqué fin octobre l'idée d'une demi-journée sans chasse, instaurée au niveau local et pourquoi pas national, précisant qu'une interdiction le dimanche n'était « pas un sujet tabou ». Cette mesure était notamment réclamée par l'association France nature environnement, pour des motifs sécuritaires.

Cette piste n'a finalement pas été retenue au terme de la concertation publique. Le sujet pourrait néanmoins revenir dans le débat parlementaire. Le député écologiste Charles Fournier a annoncé déposer une proposition de loi reprenant une mesure du programme de Yannick Jadot.

Pour la saison 2021-2022, l'OFB (l’Office français de la biodiversité) a recensé 90 accidents (blessures corporelles liées à l'utilisation d'une arme de chasse), contre 80 la saison précédente. Parmi eux, huit mortels, dont deux avec des victimes non-chasseurs.

Le plan chasse, dévoilé ce lundi par le gouvernement, ne retient donc pas l’interdiction de la chasse le dimanche.

En revanche, la pratique de la chasse sous l’emprise de l’alcool sera désormais interdite.

Une contravention de 135 euros doit être instaurée « tout de suite », selon la secrétaire d’Etat qui explique « devoir passer par la loi pour créer un délit équivalent » à celui de la conduite. Un projet de loi sera déposé « très rapidement ».

Les règles de sécurité seront aussi renforcées.

Pour un meilleur partage de la nature, une application numérique à destination des promeneurs sera déployée à l’automne pour mieux informer le grand public sur les zones et les horaires de chasse. Les organisateurs de chasse collective devront obligatoirement s’y déclarer.

Les sanctions en cas d’accident grave seront également renforcées avec la possibilité d’un retrait du permis de chasse pendant une période déterminée avec interdiction de le repasser.

Parmi les 14 mesures du plan, qualifié de « ni pro chasseur, ni pro ONG » par Bérengère Couillard, figure également la généralisation de la formation à la manipulation des armes : « Un chasseur sur deux devra être formé d’ici 2025 et tous les chasseurs devront l’être d’ici 2029 ».