Philippines : Rodrigo Duterte subit le contrecoup de ses outrances<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
Philippines : Rodrigo Duterte subit le contrecoup de ses outrances
©Erik de Castro / Reuters

Action/réaction

Le président des Philippines a défrayé la chronique à cause de sa "guerre contre la drogue", ses propos orduriers et sa "séparation" des États-Unis.

Rodrigo Duterte, le nouveau président des Philippines, n'a pas arrêté de faire parler de lui. Il avait déjà traité le pape et Barack Obama de "fils de p---". Plus sérieusement, il est fortement critiqué de nombreuses parts pour sa "guerre" absolue contre les drogues, qui a déjà fait des milliers de victimes, et dont une forte composante serait des éxécutions extrajudiciaires. Il a récemment annoncé la "séparation" des Philippines des États-Unis, jusque là proche allié, et un rapprochement avec la Chine, dans un contexte géopolitique tendu en Asie du Sud-est. 

Le président commence à subir le contrecoup de ses excès, rapporte le Washington Post. Il y a d'abord le retrait de Fidel Ramos, ancien président et soutien de Duterte, qui est son émissaire avec la Chine, qui démissionne avec fracas, publiant un article assassin accusant Duterte de "se tirer dans la bouche" et déclarant que celui-ci a "évidemment tort".

Cette défection d'un proche allié est un véritable camouflet politique pour le nouveau président. Un proche du président s'est déclaré "très surpris" et un autre avait décrit le soutien de Ramos comme "inestimable". 

En parallèle, les États-Unis pourraient arrêter la vente de 25 000 fusils d'assaut de modèle M4 à la police nationale philippine. Reuters rapporte que la décision a été provoquée par la pression du sénateur Benjamin L. Cardin, un démocrate qui a fortement critiqué la guerre de Duterte. Si le gouvernement américain continue de fournir de nombreuses formes d'aide aux Philippines, cette décision est vue comme un premier pas qui montre que les États-Unis ne veulent pas laisser les actions de Duterte, qu'il s'agisse des droits de l'homme ou de la géopolitique, sans conséquences.  

A LIRE AUSSI : "Je me suis approché de lui, et lui ai tiré une balle dans la tête" ; à la rencontre de Maria, mère de famille et tueuse à gage au sein des milices anti-drogues philippines

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !