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Paris fait démarrer Autolib'
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Passe la deuxième

Après Lyon, la capitale se dote de son système de voiture partagée en libre service, qui doit compléter le Vélib'.

Le transport partagé en libre service à Paris ne se fera désormais plus uniquement sur deux roues mais sur quatre. La capitale inaugure lundi les Autolib', qui doivent permettre de réduire le trafic automobile et la pollution dans la ville.

D’ici la fin de l’année, 250 voitures et 250 bornes seront à disposition des Parisiens. Un dispositif qui doit monter en puissance, puisque l’objectif fin 2012 est de 1100 stations pour 3000 véhicules. La voiture est une "Bluecar" et naturellement, elle est électrique. Son autonomie  doit être de 250 kilomètres pour un temps de recharge d'environ quatre heures. Il est prévu que l'usage moyen soit inférieur à une heure et la distance générale parcourue ne dépasse pas quelques kilomètres. Les formules vont d’ailleurs dans le sens de déplacements courts : d’un côté, il y a les forfaits (annuel à 144 euros, hebdomadaire à 15 euros ou quotidien à dix euros), de l’autre, le prix de la location, à raison de cinq à sept euros la première demi-heure, quatre à six euros la deuxième, puis six à huit les suivantes, selon les forfaits. Le système Autolib doit compléter celui des Vélib, lancé en 2007 et qui est un succès, avec 180 000 abonnés.

1500 ambassadeurs seront répartis sur les stations, en charge du conseil des usagers et de l’entretien des véhicules. Selon le groupe Bolloré, qui gère le système, les coûts d'exploitation sont évalués à 100 millions d'euros par an. Il faudra attendre sept ans et atteindre les 80 000 abonnés pour envisager la rentabilité.    

Quelques critiques se sont fait entendre, des écologistes estimant qu’Autolib "conforte la place des quatre roues sur le bitume", alors que des loueurs automobiles ont dénoncé une concurrence déloyale. 

Par ailleurs, l’inauguration s’accompagne de sa polémique. Le maire de Paris, Bertrand Delanoë a fait savoir qu’il n’appréciait pas que Nicolas Sarkozy inaugure en même temps, à La Défense lundi en fin de matinée, deux nouvelles rames du RER A, un déplacement qui doit s’accompagner d’annonces concernant les transports en commun. 

Lu sur Les Echos

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