Le veto
Paris : Anne Hidalgo interdit une manifestation pro-palestinienne
Pour la maire de Paris, le rassemblement "reprend les pires clichés antisémites".
Alors que le groupe EuroPalestine, qui dénonce "l'occupation" israélienne sur la Palestine, appelle à une manifestation samedi après-midi, place du Châtelet, à Paris, Anne Hidalgo s'y oppose.
Dans une série de tweets publiés ce vendredi après-midi, la maire de Paris a demandé à la préfecture de police de Paris d'interdire une manifestation qui réclame notamment la "séparation du Crif et de l'État". "Quelles que soient les positions de chacun sur le conflit israélo-palestinien, cet appel peut être considéré comme une offense antisémite publique aux juifs parisiens", expliqué l'édile, évoquant également des risques de "graves troubles à l'ordre public".
Cet appel reprend les pires clichés antisémites qui existent et il est susceptible de provoquer de graves troubles à l’ordre public. (2/3)
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 31 mars 2017
Une demande qui fait écho à son opposante des Républicains, Nathalie Kosciusko-Morizet, et à celui du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) lui-même, qui a saisi Matignon sur le sujet. "Il apparaît clairement que leur message présente toutes les caractéristiques du mouvement d'incitation à la haine envers la communauté juive et insinue directement que le Crif, donc les juifs, gouverne ce pays à son profit au détriment du reste de la communauté nationale", écrit le président de l'institution, Francis Kalifat.
Le directeur du Crif est de même avis. Sur sa page Facebook, il évoque "une manifestation potentiellement 'antisémite' ". "À chaque fois le scénario est connu : la manifestation est déclarée en soutien au peuple palestinien puis rapidement des militants appellent au boycott d'Israël, à l'apartheid et depuis peu, à la 'séparation du Crif et de l'État'. Pourtant, tous savent que, lorsqu'on dit Crif, ce n'est pas l'institution que l'on vise, mais bien ce qu'elle représente, les Juifs", fustige-t-il.
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