Pap Ndiaye refuse de parler de "violences policières" tout en admettant "des phénomènes qui existent"<!-- --> | Atlantico.fr
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Le ministre de l'éducation s'exprimait sur les violences policières
Le ministre de l'éducation s'exprimait sur les violences policières
©EMMANUEL DUNAND / AFP

Prise de position

A l'opposé de ses positions passées, le ministre de l'Éducation nationale refuse le terme de "violences policières" sans pour autant nier le phénomène.

Lorsqu'il était encore historien, Pap Ndiaye dénonçait en 2020 les "violences policières" en France. A présent tenu par un rôle plus sensible de ministre de l'Éducation nationale, il se borne à évoquer des "phénomènes qui existent". Sur France Inter, ce vendredi, il a explicitement refusé d'employer les termes polémiques de "violences policières" pour qualifier la gestion du maintien de l'ordre durant les manifestations contre la réformes des retraites.

En juin 2020, dans le contexte socialement éruptif lié à la mort de George Floyd par des policiers aux États-Unis, Pap Ndiaye avait pourtant dénoncé sur la même antenne "l'attitude de déni en ce qui concerne les violences policières en France". "L'attitude de déni en ce qui concerne les violences policières en France est tout à fait classique et depuis longtemps. Il y aurait des violences policières aux États-Unis, en France il n'y en a pas puisqu'on vous dit qu'il n'y en a pas", avait-il notamment affirmé.

Sans s'en dédire, Pap Ndiaye s'est efforcé de replacer ses déclarations passées dans leur contexte, rappelant que "Il y a trois ans je parlais des États-Unis, dans le cadre du mouvement Black Lives Matter. Je disais que cette question se posait dans tous les pays du monde, y compris en France", a-t-il précisé. Mais le ministre de l'Éducation se défend de toute forme de revirement, déclarant être "un homme de conviction" qui ne va "certainement pas changer ses convictions sur quelque sujet que ce soit".

Selon le ministre, la question des relations entre la police et la jeunesse "se pose en France" et il a "intérêt en tant que ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse à ce que ces relations soient des relations qui se passent au mieux". Une question hautement sensible et sur laquelle le gouvernement d'Emmanuel Macron peine à parler d'une seule voix, le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin tenant une ligne plus dure, niant toute violence ou phénomène problématique d'ampleur dans la gestion de l'ordre.

BFM TV

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