«On ne peut pas être de droite et être contre la compétition» : à Paris, David Lisnard ne fait plus mystère de ses ambitions<!-- --> | Atlantico.fr
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En inaugurant la permanence de son micro-parti, «Nouvelle Énergie», dans la capitale, le maire de Cannes fait un pas de plus vers la présidentielle.
En inaugurant la permanence de son micro-parti, «Nouvelle Énergie», dans la capitale, le maire de Cannes fait un pas de plus vers la présidentielle.
©Ludovic MARIN / AFP

Course de fond

En inaugurant la permanence de son micro-parti, «Nouvelle Énergie», dans la capitale, le maire de Cannes fait un pas de plus vers la présidentielle.

Mardi 3 octobre, David Lisnard a inauguré en début de soirée le QG de son micro-parti, «Nouvelle Énergie», au 69 rue des Entrepreneurs dans le 15e arrondissement de la capitale. À quelques stations de métro du siège des Républicains qui doit bientôt déménager dans un immeuble voisin de l’Assemblée nationale.

En août dernier, lors de sa rentrée politique à Cannes, Lisnard assumait l’hypothèse d’une compétition en vue de la présidentielle : «J'irai jusqu'au bout du rapport de force», confiait-il au Figaro. En attendant, avait-il alors ajouté, il lui fallait élaborer un «projet» pour la droite et prendre le temps de «faire monter une utilité et une crédibilité». Dimanche dernier, David Lisnard assurait cette fois au JDD : «Je me prépare à faire gagner les principes qui sont les miens.» Voilà qui est dit.

Il y a deux jours, celui dont le silence commençait à peser au sein de LR, Laurent Wauquiez, affichait sa détermination : «Je suis prêt», a-t-il alors promis aux jeunes LR à Valence. Lisnard, à l’entendre, l’est aussi. «Je mène ma démarche, je n’ai pas à commenter ma légitimité ou celle des autres», soutient-il. «Laurent Wauquiez est une personne de qualité avec qui je pourrais bosser sans problème, ce n’est pas ma question.» Le président de l’AMF insiste : la compétition ne l’effraie pas. «La politique est un univers de compétition. Donc, évidemment, les compétitions commencent dans les partis dans lesquels vous êtes», avance-t-il. «Je vis cela sans naïveté mais de façon sereine, positive, respectueuse.» Et puis, après tout, insiste-t-il, «j’adore ça, la compétition : à un moment donné, on ne peut pas être de droite, et être contre la compétition.»

Même si Éric Ciotti a son «candidat naturel», Laurent Wauquiez. Même si Éric Ciotti est contre l’idée d’une primaire à droite. «Peut-être que demain, il y aura une réforme des statuts dans le parti et qu’il n’y aura pas de primaire», rétorque Lisnard. «Mais si demain, le spectre électoral est complètement étriqué parce qu’on n’a pas réussi à retrouver de l’oxygène par rapport à d’autres forces politiques, la primaire ne sera même plus la question. Aujourd’hui, je ne pense pas qu’on puisse dire, à quatre ans d’une élection présidentielle, il y a un candidat. Je ne suis pas d’accord avec ça.»

D’autant que les enquêtes d’opinion, relève-t-il, ne montrent pas que le match est «plié». En attendant, le maire de Cannes chemine. Et laisse échapper un doute. «Peut-être que je ne percerai pas le mur du son... Peut-être que ça fonctionnera.»

Le Figaro

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