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Olivier Veran défend l'interdiction de l'abaya, dont il considère le port comme une "attaque politique"
Olivier Veran défend l'interdiction de l'abaya, dont il considère le port comme une "attaque politique"
©LUDOVIC MARIN / AFP

Soutien de poids

Jugeant que le port de l'abaya est une "attaque politique" contre la république et revient à faire du "prosélytisme", le porte-parole du gouvernement défend la décision de Gabriel Attal de l'interdire dans les écoles à partir de la rentrée.

Le gouvernement entend passer un message de fermeté, à travers l'annonce de l'interdiction de l'abaya à l'école, une décision défendue par Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, ce lundi sur BFMTV-RMC. "Nous avons toujours été très clair, l'école c'est le temple de la laïcité", a-t-il appuyé, soutenant ainsi son collègue Gabriel Attal, dans sa première décision en tant que nouveau ministre de l'Éducation nationale depuis le remaniement de juillet.

Balayant les critiques sur l'aspect liberticide ou de dévoyement de la laïcité qui s'étaient fait entendre la veille, le ministre a martelé la mission première de l'école : "On ne vient pas à l'école pour faire du prosélytisme religieux, on vient à l'école pour apprendre", explique l'ex-ministre de la Santé, avant d'insister : "Quand on en est en classe on n'a pas à être exposé à des signes ostentatoires".

A ses yeux, l'abaya est indéniablement une tenue religieuse, même si elle n'est pas reconnue comme telle par le Conseil français du culte musulman (CFCM). "Évidemment que ça l'est", soutient M. Veran, jugeant même qu'il s'agit d'une "attaque politique"."Quand vous faites des appels sur les réseaux sociaux pour venir dans les établissements avec des vêtements ostentatoires vous faites de la politique, du prosélytisme", déclare-t-il. La question de l'abaya comme vêtement religieux est un débat non tranché. En 2018, le prince héritier saoudien Mohamed ben Salman avait pris position contre l'obligation du port de l'abaya dans son pays pour les femmes, considérant qu'il s'agissait d'avantage d'une tradition imposée par des extrêmistes qu'une obligation de l'Islam.

Les Insoumis ont dénoncé de leur côté la décision de Gabriel Attal, qui reviendrait selon eux à créer une "police du vêtement". Mathilde Panot, cheffe de file des députés LFI, a comparé Gabriel Attal au président de LR, Éric Ciotti, relevant l'"obsession" du nouveau ministre avec les musulmans.

BFMTV

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