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OGM : l'étude de Gilles-Eric Séralini agite les scientifiques
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Débat

Alors qu'un ancien toxicologue spécialiste des OGM critique l'étude qui montre que la consommation d'OGM chez les rats augmente les risques de cancers, les chercheurs se défendent.

Les débats sur les OGM ont toujours fait rage en France. Ça ne risque pas de s'arrêter aujourd'hui. Une étude publiée mercredi a en effet déchaîné les passions en France, mais aussi à l'étranger. L'étude de Gilles-Eric Séralini et de ses collègues montre en effet que la consommation de maîs NK603 chez les rats augmente les risques de cancers ainsi que le taux de mortalité. Et la communauté scientifique de se diviser sur le sujet. Le professeur des sciences de l'alimentation Bruce Chassy estime dans le New York Times que "ce n'est pas une publication scientifique innocente, mais un coup médiatique soigneusement préparé".

Dans un entretien donné au quotidien Le Monde, Gérard Pascal, ancien toxicologue spécialiste des OGM à l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) et aujourd'hui consultant pour des entreprises agroalimentaires, explique quant à lui que l'étude présente de "très sérieuses lacune qui invalident ses résultats", ajoutant qu'elle "présente […] des faiblesses statistiques majeures" puisqu'elle ne se base pas "sur des groupes d'au moins cinquante animaux de chaque sexe", ce qui permettrait d'"établir une analyse statistique représentative". Selon Gérard Pascal, "au lieu de deux cents rongeurs au total, il en aurait fallu un millier". Il ajoute par ailleurs que "l'équipe de chercheurs a choisi, pour les expérimentations, une espèce de rats qui développement spontanément des tumeurs".

Les auteurs de l'étude de répondre immédiatement à ces accusations. Joël Spiroux, coauteur de l'étude, explique ainsi sur le site du Nouvel Observateur que le nombre de rats "correspond au nombre utilisé par Monsanto dans son étude sur trois mois".

Gilles-Eric Séralini explique quant à lui qu'il nie toute autorité à l'Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) pour mener une contre-expertise de ses recherches. Il déclare notamment qu'"il n'est pas question que ceux qui ont autorisé le NK603 réalisent la contre-expertise de nos données, car il y aurait un conflit d'intérêt avec leur autorité et leur carrière". Le biologiste a par ailleurs expliqué qu'il pensait "également mettre en cause à la fois la compétence de l'EFSA et son honnêteté, au moins scientifique". Le débat ne fait que commencer…

Lu sur Le Figaro

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