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Clash à Bayonne : Alliot-Marie responsable ?
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Collé aux Basques

Nicolas Sarkozy, le président-candidat, a dû se réfugier dans un bar pour éviter des jets de projectiles. Il a exigé que son rival François Hollande condamne les incidents.

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[Mis à jour le 02/03/2012 à 21H15]

Selon Le Monde, l'ex-ministre Michèle Alliot-Marie a insisté pour que Nicolas Sarkozy se déplace dans le pays basque, et a assuré l'organisation de la visite "de A à Z", excluant de la boucle l'UMP locale.

Le président-candidat aurait accepté l'invitation au nom du "rassemblement de la famille" de droite, alors que plusieurs responsables de sa famille jugeaient que "c'était une connerie d'aller là-bas, c'est un endroit où on ne va jamais".

En l'absence de préparation, et contrairement à la plupart des visites préparées, les supporters de Nicolas Sarkozy se seraient ainsi retrouvés noyés "au milieu des militants de gauche qui étaient en terrain conquis".

De son côté, le PS local décline toute responsabilité dans les débordements de jeudi, liés selon lui à "l'improvisation""Les sympathisants socialistes n'étaient qu'une vingtaine à distribuer le programme de François Hollande", a déclaré le vice-président du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques Kotte Ecenarro, afin d'assurer "qu'aucune manifestation n'a été préparée".

[Mis à jour le 02/03/2012 à 17h15]

Le député-maire (radical) de Bayonne a présenté vendredi ses "excuses sincères" et ses "profonds regrets" à Nicolas Sarkozy à l'occasion d'une conférence de presse, au lendemain de sa visite chahutée.

Il a déploré une journée "particulièrement violente et choquante pour l'image de la démocratie", tout en rappelant  qu'il avait mis en garde l'équipe de campagne du président-candidat contre une visite dans le quartier historique du Petit Bayonne, qui "pourrait ressembler à de la provocation".

Selon lui, les manifestants étaient composés de "mouvements extrêmistes avec la volonté de transformer la campagne en référendum anti-Sarko", à savoir d'indépendantistes basques, de socialistes, d'écologistes, d'altermondialistes, d'indignés et de "ce genre de personnes".

[Mis à jour le 02/03/2012 à 15h]

"Je n'attends qu'une seule chose de M. Hollande, c'est qu'il exprime publiquement ses regrets et son désaveu du comportement des militants socialistes et des élus qui se sont prêtés de manière indigne (au) coup de poing » contre Nicolas Sarkozy, jeudi à Bayonne, a déclaré Jean-François Copé lors de son point presse, vendredi. 

Le patron de l'UMP a vu dans le clash de Bayonne une "opération préméditée" et "scandaleuse" des socialistes, citant les noms de neuf élus socialistes présents lors de la visite chahutée de Nicolas Sarkozy dans le pays basque.

[Mis à jour le 02/03/2012 à 9h]

Jean-Christophe Cambadélis, député PS de Paris, interrogé vendredi sur LCI à propos de la visite de Nicolas Sarkozy à Bayonne, a jugé les incidents "regrettables", mais a cependant estimé que le président-candidat "surjoue l'indignation". Il a aussi jugé "hallucinant" que Nicolas Sarkozy accuse François Hollande de préparer une "épuration" s'il remportait la présidentielle.

A la question de savoir si il y avait des militants socialistes parmi les fauteurs de trouble, Jean-Christophe Cambadélis a répondu: "Je n'en sais rien, il y avait des gens qui tenaient le programme de François Hollande. De là à dire que c'étaient des militants socialistes, il y a un pas que franchit allègrement le président de la République. Il veut faire un amalgame. Il est un peu en difficulté, donc il s'accroche à toutes les occasions de rebondir".

"Nous ne voulons pas de dérapages", explique Elisabeth Guigou, membre du Parti socialiste. Interrogée sur Radio Classique, la députée socialiste déclare : "On a le droit de manifester, quand même".

Jean Grenet, maire UMP/PR de Bayonne, avait déconseillé à Nicolas Sarkozy d'aller dans le petit Bayonne, un quartier considéré comme un bastion des nationalistes basques. "J'avais personnellement déconseillé au président Sarkozy [de se déplacer dans le] petit Bayonne, vaste quartier de la ville qui, autour de la cathédrale, se compose d'un grand nombre de rues étroites et piétonnières".

"Qui sème le vent récolte la tempête, je suis stupéfait de la bassesse de la campagne...", dénonce Nicolas Dupont-Aignan. Interrogé par Christophe Barbier sur I-Télé, le candidat de Debout-la-République, déplore le ton de la campagne, "la faute à la bipolarisation" selon lui. Quant au terme d'"épuration" employé par Nicolas Sarkozy, Nicolas Dupont-Aignan déclare que "ces mots sont excessifs, connotés ..."

[Mis à jour le 02/03/2012 à 6h00]

Arrivé à Bruxelles pour un sommet européen avec une heure de retard, Nicolas Sarkozy a sommé François Hollande de condamner les incidents qui ont accompagnés sa visite à Bayonne. En meeting à Lyon, le candidat socialiste a appelé à "ne jamais céder à la polémique inutile, à la violence verbale, et encore moins à la violence physique", mais sans faire de référence directe à la mésaventure du président candidat.Delphine Batho, une de ses porte-parole, a ajouté que le PS "ne cautionnait aucun incident" et demandé que l'équipe de Nicolas Sarkozy "ne cherche pas à cacher son désarroi en manipulant la réalité".

[Mis à jour le 01/03/2012 à 21h35]

Le président de la République, qui est arrivé à Bruxelles vers 19 h pour se rendre au Conseil Européen, est revenu sur l'accueil tumultueux que lui ont réservé plusieurs militants apparentés aux autonomistes basques lors de sa visite à Bayonne, ce jeudi. "Je ne peux pas imaginer que M. Hollande ne condamne pas ces méthodes", a-t-il déclaré, soulignant que le candidat PS "se grandirait" en le faisant. Puis il s'est montré plus ferme : "Hollande a annoncé l'épuration s'il était élu, de tous les magistrats, de tous les fonctionnaires et de tous les ambassadeurs qui ne pensaient pas comme lui, alors forcément, ça échauffe les esprits des gens de la base."

Quelques minutes plus tôt, le Ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, avait réagi à son tour, témoignant de son "indignation devant le guet-apens qui a été monté contre Nicolas Sarkozy et cette conjonction entre des indépendantistes basques, dont on sait souvent les excès voire la violence, et des militants socialistes qui brandissaient le programme de François Hollande"

Le bain de foule que Nicolas Sarkozy comptait prendre à Bayonne a tourné court. A peine sorti de sa voiture, vers 15 h 45, le candidat UMP a subi les huées de dizaines de jeunes militants, qui ont jeté des oeufs et des tracts en faveur de Batera, une plateforme politique qui revendique la création d'une collectivité territoriale basque autonome. D'autres opposants ont affiché le programme de François Hollande devant les objectifs des caméras.

Accueilli aux cris de  "Nicolas Kampora !" (NDLR : "Nicolas, dégage !")"Sarkozy, président des riches" et à l'aide de banderoles mentionnant "Sarkozy, travailler sept jours sur sept jusqu'à 77 ans. Y'a bon, y'a bon la croissance", le président de la République a dû se réfugier dans un café du centre-ville, le Bar du Palais. Ce n'est qu'à 16 h 45 que Nicolas Sarkozy est sorti de l'établissement, et que les CRS ont dû intervenir pour calmer les échauffourées à coups de gaz lacrymogènes.

Venu, à l'origine, pour visiter une exploitation agricole, le candidat à l'élection présidentielle a dénoncé "un comportement de voyous" et "regretté que les socialistes fassent alliance avec des indépendantistes basques". Sa porte-parole, Nathalie Kosciusko-Morizet, a accusé le PS d'organiser des "manifestations de rue" et invité les socialistes à "respecter les règles du débat démocratique". Son homologue dans l'équipe de campagne de François Hollande, Manuel Valls, a certifié "qu'aucun militant socialiste" n'était impliqué.

Nicolas Sarkozy chahuté à Bayonne

Ci-dessous, une vidéo amateur de l'intervention des CRS:


Sarkozy hué à Bayonne : confrontation musclée...par LeLab_E1

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