Jean-Marc Ayrault : une intervention soporifique pour suggérer un "j'y suis, j'y reste"

Jean-Marc Ayrault a reconnu sa part de responsabilité dans la déroute de la gauche aux élections municipales. Lors de son discours prononcé vers 22h00 dimanche soir, le Premier ministre est apparu abattu, sonné voir KO. Dans une allocution soporifique, il a dit "comprendre les impatiences" des Français. Il a évoqué "un message clair qui doit être pleinement entendu". "Je prends toute ma part de responsabilité", a-t-il assuré avant d'ajouter : "le président de la République tirera les enseignements de ce scrutin".

"Ensemble nous pouvons relever le défi de cette crise en faisant des choix et en engageant des combats. Celui de l'emploi, celui du redressement des comptes publics, celui de la réforme fiscale, et celui de la transition énergétique. Tout doit être mené de front. Pour ce la nous avons besoin d'un gouvernement efficace et d'une majorité exigeante" a encore dit Jean-Marc Ayrault qui n'a pas semblé vouloir quitter la barre du navire. 

Dans le détail, il a aussi reconnu que le gouvernement "n'a pas assez expliqué que l'action de redressement engagée depuis 2012 était essentielle pour notre pays". Pour lui, "la situation de nos finances publiques, de nos entreprises, et notamment de notre industrie, était particulièrement dégradée" et exige "beaucoup d'efforts sous peine de voir la politique de la France dictée par les marchés financiers".