La minute qui durera 61 secondes

Le 30 juin 2012 sera un tout petit peu plus long que les autres jours, par décision du grand horloger mondial, le Bureau Internationale des poids et mesures, situé en France à Sèvres. Le temps vient de là ; il est basé non pas sur la rotation de la terre (le temps universel, abandonné en 1972) mais sur le rayonnement électromagnétique des atomes de Cesium. En effet, le rayonnement de la terre présente le gros défaut de ne pas être très stable.

L’ennui, c’est que le temps atomique international s’éloigne peu à peu du temps universel. Pour l’instant, c’est à peine perceptible. Mais dans quelques centaines de milliers d’années, l’heure du déjeuner va se retrouver en pleine nuit.

Le SYRTE (Systèmes de Référence Temps-Espace) décale donc régulièrement d’une seconde la grande horloge. Cela s’est produit pour la dernière fois le 31 décembre 2008. La règle veut en effet que ce changement intervienne soit le 30 juin, soit le 31 décembre.

Conséquences pratiques : les télécommunications, les GPS, le trafic aérien… Toutes les personnes derrière ces machines vont devoir se creuser la tête pour réussir à tout remettre dans le bon ordre. Ces gens ont d’ailleurs suggéré que l’on remplace ce saut de seconde par un saut d’une heure, qui interviendrait à intervalle de plusieurs centaines d’années. Le débat n’a pas encore été tranché.

En attendant, réfléchissez bien : vous aurez droit à une seconde en plus, à vous d’en faire bon usage.