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Affaire Benalla : Mediapart a remis sept enregistrements à la justice
©PHILIPPE LOPEZ / AFP

Nouvelles révélations

Après la tentative de perquisition dans ses locaux et à la suite d’une conférence de presse, Mediapart a publié de nouveaux éléments sur les enregistrements d’Alexandre Benalla et de Vincent Crase. Sept enregistrements ont été remis à la justice, dont un inédit.

D'après des informations de Franceinfo, la rédaction de Mediapart a remis, le lundi 4 février, sept enregistrements à la justice, à la suite d'une réquisition formulée par les juges d'instruction en charge de l'affaire Benalla,. L'un de ces enregistrements est inédit. Il a été enregistré le 26 juillet 2018. Ce document a immortalisé une conversion entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, l'ancien responsable de la sécurité du parti La République en marche.

Selon les éléments inédits dévoilés par Mediapart, Alexandre Benalla et Vincent Crase évoquent la destruction des preuves dans le cadre de l'enquête sur les violences du 1er Mai, place de la Contrescarpe.

Les deux hommes se sont rencontrés à Paris afin de visionner en direct la deuxième audition d'Alain Gibelin, le directeur de l'ordre public à la préfecture de police de Paris, devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale. 

Alexandre Benalla et Vincent Crase auraient violé leur contrôle judiciaire avec cette rencontre. Ils abordent notamment la question de la nécessité d’effacer tout document compromettant qui pourrait être présent sur leurs téléphones. 

La rédaction de Mediapart a dévoilé le contenu de cet échange et cite les propos de Vincent Crase :

"Chez les flics, ils ont pas pu regarder mon téléphone parce que je l’éteignais et je le rallumais à chaque fois. Ils n’ont pas mon code. Franchement, les trois flics n’étaient pas contre moi, loin de là même, le major qui a tenu l’enquête me disait que ça le faisait vraiment chier de faire ça."

Lors de cette même rencontre, Vincent Crase évoque avec Alexandre Benalla l'hypothèse d'aller "faire le ménage" dans les locaux de La République en marche :

"Bah, toutes mes affaires sont là. J’essaierais bien d’y aller cette nuit, mais le problème, c’est qu’il y a des flics devant...". 

Mediapart a précisé également que Vincent Crase et Alexandre Benalla ont ensuite songé à continuer d'échanger grâce à des pages "brouillons" d'une boîte mail dormante. 

La rédaction de Mediapart s'est opposée à la perquisition dans ses locaux ce lundi 4 février. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "atteinte à l'intimité de la vie privée" et sur les conditions d'enregistrement de la conversation entre Alexandre Benalla et Vincent Crase en juillet dernier. Mediapart a dénoncé un "acte grave" et une atteinte au secret des sources. 

Mediapart

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