Marseille : Après la mort d'un homme de 27 ans pendant les émeutes, cinq policiers du raid en garde à vue<!-- --> | Atlantico.fr
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Après la mort d'un homme de 27 ans pendant les émeutes, cinq policiers du raid en garde à vue
Après la mort d'un homme de 27 ans pendant les émeutes, cinq policiers du raid en garde à vue
©LUCAS BARIOULET / AFP

Un tir de LBD soupçonné

Les faits qui ont mené à la mort du jeune homme, d'un malaise, potentiellement après avoir été atteint par un tir de LBD doivent toujours être éclaircis. D'après le parquet de Marseille, d'autres policiers "sont également convoqués ce jour afin d'être entendus en qualité de témoins".

Les émeutes de juillet dernier n'ont pas fini de remuer la société. Mardi matin, c'est au tour de cinq policiers du Raid d'être placés en garde à vue, annonce le parquet de Marseille dans un communiqué. Ils répondaient ainsi à une convocation des enquêteurs de l'IGPN (Inspection Générale de la Police Nationale), avec une vingtaine de leurs collègues. La police des police est chargée d'enquêter sur les circonstances qui ont mené à la mort d'un homme de 27 ans, dans la nuit du 1er au 2 juillet, en marge des émeutes à Marseille.

La victime, Mohamed Bendriss, aurait fait un malaise au guidon de son scooter et a été retrouvé inanimé devant le domicile de sa mère. Son décès n'a été prononcé qu'à l'hôpital. Un médecin aurait alors relevé un impact au niveau du thorax, qu'il a indentifié comme à l'origine de la mort du jeune homme. Cet impact, au coeur de l'enquête, pourrait avoir été causé par un tir de lanceur de balles de défense (LBD). Ces derniers, censés être rigoureusement encadré dans leur utilisation, est de fait assez mal employé par la police comme l'avait relevé le journal Le Monde dans une vidéo. Alors qu'ils sont interdits, des tirs visant directement des manifestants sont ainsi régulièrement constatés.

D'après les premiers éléments de l'enquête, les enquêteurs de la police judiciaire et de l'IGPN se sont attelés à une reconstitution de la scène du drame, notamment à partir des vidéos tournées cette nuit-là, provenant de trois sources : des images de surveillance d'un magasin, une vidéo amateur tournée par une riveraine depuis un appartement, et enfin la vidéo d'un véhicule de police. On y verrait un policier du raid viser Mohamed Bendriss, ce dernier être touché par un projectile, puis s'écrouler quelques centaines de mètres plus loin, deux minutes plus tard, sans qu'une autre intervention policière ne soit détectée dans l'intervalle entre le tir et son malaise.

Au cours de leur garde à vue, les policiers du Raid auront la possibilité de livrer leur version de la nuit du drame, alors qu'une instruction a été ouverte le 4 juillet pour "coups mortels avec usage ou menace d'une arme". Avec comme principale responsabilité pour les inspecteurs de déterminer si le tir mortel de LBD était réglementaire ou non.

FranceInfo

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