Mariage homosexuel : "l'union civile" souhaitée par la droite rejetée par le Sénat<!-- --> | Atlantico.fr
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Les débats sur le mariage pour tous continuent au Sénat
Les débats sur le mariage pour tous continuent au Sénat
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Nouvel échec

La droite sénatoriale a échoué lundi à faire accepter la création d'une "union civile" pour les couples homosexuels.

La droite sénatoriale ne lâche rien. Coûte que coûte, elle cherche à empêcher la validation du projet de loi sur le mariage pour tous. Dès lors elle multiplie les amendements. Ce lundi n'a pas dérogé à la règle. Mais une nouvelle fois la droite sénatoriale a échoué. Dans le cas présent, c'est dans la volonté de faire accepter la création d'une "union civile" pour les couples homosexuels, son initiative la plus importante, que l'opposition a essuyé un revers.

L'UMP a défendu trois amendements proposant la création de cette union civile et l'UDI-UC un. Ces quatre amendements additionnels ont été étudiés avant l'examen du premier article du projet de loi. Ils ont été rejetés par l'ensemble des sénateurs de gauche, à l'exception de trois RDSE (à majorité PRG) qui se sont abstenus, et ils n'ont pas fait le plein des voix à droite, ni à l'UMP ni chez les centristes. "Il s'agit du fer de lance de notre combat contre le mariage homosexuel", a indiqué le  groupe UMP. "Il s'agit de proposer des améliorations aux régimes d'union établis pour les couples de même sexe".

"L'union civile ressemble fort à un sous-mariage"

"Nous examinons ici le principal amendement de notre groupe, celui qui présente une alternative par rapport au dispositif que nous soumettent le gouvernement et la commission des lois", a souligné au cours du débat l'auteur du premier de ces amendements, Patrice Gélard (UMP). Selon lui, "le système que l'on veut instaurer est bricolé et n'a pas sa raison d'être pour l'adoption parce qu'il crée de nouvelles inégalités et aboutit à un traitement différent des enfants selon leur ascendance". "Face à cette situation, nous avons tenté de trouver une solution de compromis qui satisfasse tout le monde et permette aux couples homosexuels d'avoir les mêmes droits que les couples hétérosexuels au regard du mariage : c'est l'union civile que nous voulons mettre en place", a-t-il poursuivi.

Le groupe UDI-UC a proposé de son côté une "union civile pour tous", destinée aux couples homosexuels mais aussi hétérosexuels. Cette union civile aurait été déclarée en mairie devant l'officier d'état-civil, ce qui aurait donné une certaine solennité à l'engagement des couples homosexuels, pour leur apporter une reconnaissance sociale et l'entourer d'un cadre juridique, mais en excluant la filiation, pour maintenir la différence avec le mariage. "L'union civile ressemble fort à un sous-mariage, comme la négation de l'adoption plénière revient à une sous-adoption", a estimé Dominique Bertinotti, ministre chargée de la Famille. "Nos concitoyens n'ont pas besoin d'une nouvelle union civile, le mariage offre toutes les précautions nécessaires", a relevé Esther Benbassa (EELV). "Une union réservée qu'aux homosexuels et aux lesbiennes, comme discrimination, il n'y a pas mieux", a-t-elle dit. Les débats se poursuivent jusqu'à vendredi au sein du Sénat.

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