Marc Pulvar, figure du syndicalisme martiniquais (et père d'Audrey Pulvar), accusé de pédophilie<!-- --> | Atlantico.fr
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Marc Pulvar en 1994.
Marc Pulvar en 1994.
©Capture d'écran Youtube/TCI

Libération de la parole

L'homme, décédé en 2008, est mis en cause par trois femmes de sa famille.

Les témoignages se multiplient en France sur des cas d’abus sexuels sur mineurs depuis la publication du livre de Camille Kouchner, "La Familia Grande". Dernier en date : celui de trois membres de la famille de Marc Pulvar, grande figure du syndicalisme martiniquais décédé en 2008.

Dans une tribune consultée par l'AFP, la conseillère territoriale Karine Mousseau et ses cousines Barbara Glissant et Valérie Fallourd accusent l'homme - père d'adjointe à la mairie de Paris Audrey Pulvar - d'avoir été un "pédocriminel".

"A l’âge de 7 et 10 ans, nos routes ont croisé celle d’un homme. On l’encense aujourd’hui encore en Martinique, parce qu’il a été un militant, syndicaliste, défenseur des opprimés. C'était l’oncle de la famille, le favori, adulé déjà, par tous. Une confiance totale, qui dure encore aujourd’hui de manière posthume, et que nous avons décidé de briser, une fois pour toutes", écrivent les trois femmes.

Leur objectif est d'en finir "avec cette héroïsation du personnage, ne plus jamais lui rendre un quelconque hommage à l’avenir et désormais penser à lui comme il le mérite: Marc Pulvar, alias Loulou pour les intimes, était un prédateur sexuel".

Marc Pulvar fut l'un des fondateurs et le secrétaire général de la centrale syndicale des travailleurs martiniquais (CSTM), premier syndicat indépendant des organisations françaises, créé en 1974. Il a également cofondé en 1973 le mouvement « La Parole au Peuple », qui devint en 1978 le Mouvement indépendantiste martiniquais (MIM), organisation qui revendique le droit à l'autodétermination du peuple martiniquais et dont il sera le secrétaire général et l'inspirateur de la ligne politique.

Dans une déclaration à l’AFP, sa fille, Audrey Pulvar, indique avoir "été mise au courant des crimes commis" par son père "il y a une vingtaine d’années quand mes cousines nous en ont parlé". "Cela a été un choc très profond pour mes proches et moi. Tant qu’elles ne souhaitaient pas s’exprimer publiquement, ce n’était pas à nous, à moi, de nous substituer à leur parole de victimes", a-t-elle expliqué. "Elles sont en mesure et ont décidé de le faire aujourd’hui: je les soutiens pleinement et admire leur courage. Je souhaite qu’elles soient entendues et que leur parole soit respectée", a assuré Audrey Pulvar.

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