Manuel Valls sur RTL : "Moi j'ai une mission, réformer le pays, être à l'écoute des Français"<!-- --> | Atlantico.fr
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Manuel Valls était l'invité de Jean-Michel Apathie ce mercredi 29 octobre sur RTL.
Manuel Valls était l'invité de Jean-Michel Apathie ce mercredi 29 octobre sur RTL.
©Reuters

Questions-réponses

Le Premier ministre était l'invité de Jean-Michel Apathie ce mercredi 29 octobre sur RTL. Il s'est notamment exprimé sur la mort du jeune Rémi Fraisse et sur le budget 2015 de la France, finalement adopté par Bruxelles.

Ce mercredi 29 octobre, Manuel Valls était l'invité de Jean-Michel Apathie sur RTL. Interrogé sur la mort du jeune Rémi Fraisse, ce week-end lors d'une manifestation pour protester contre le barage de Sivens, le Premier ministre s'est refusé de critiquer les forces de l'ordre, pourtant largement mises en cause dans le drame. "Nous faisons face à un drame. La mort d'un jeune homme de 21 ans pour un barage. Nous devons la vérité à la famille de Rémi Fraisse. Nous n'avons rien à cacher. La lumière doit être faite sur ce qui s'est vraiment passé. J'en appelle à la solidarité de chacun. On ne peut pas admettre la violence, qu'on s'en prenne aux forces de l'ordre. On ne peut pas admettre des saccages en plein centre-ville à Nantes. J'en appelle à la sérénité et à la responsabilité de chacun. Le rôle de chacun c'est de participer à l'appaisement", a déclaré le Premier ministre. A la question "Pourquoi avez-vous attendu deux jours avant de vous exprimer sur ce décès?", Manuel Valls a répondu : "Parfois on nous repproche de réagir tout de suite, au nom de l'émotion. Nous avons réagi comme il fallait. On ne gouverne pas en réagissant à une dictature de l'urgence. Il faut gouverner avec dignité. Ces derniers jours, il y a eu beaucoup de commentaires excessifs face à la mort d'un jeune homme (ceux de l'écologiste Cécile Duflot, nldr). Il faut faire preuve de sang froid et de sens de l'Etat. Il faut faire preuve d'une très grande responsabilité, je n'y manquerai pas".

Interrogé sur les difficultés qu'il a eu à faire voter le budget 2015, Manuel Valls a déclaré : "Je ne crois pas être en état de faiblesse. Depuis que je suis Premier ministre, tous les textes ont été adoptés. Nous avançons. Il n'y a pas de majorité alternative. Hier nous avons voté un texte avec la modulation des allocations familiales. Quand on le sens du progrès et qu'on pense que la justice sociale est indispensable, on vote ce texte". Hier, la Commission a finalement accepté le budget de la France et Michel Sapin a finalement "trouvé" 3,6 milliards de recettes supplémentaires. "Nous avons adapté notre budget à une nouvelle donne : très faible croissance et très faible inflation. Nous tenons nos engagements pour nos PME, nos entreprises. Nous avons trouvé un certain nombre de dispositifs fiscaux et il y a eu un certain nombre de bonne nouvelles, comme la découverte de ces recettes supplémentaires", a expliqué Manuel Valls.

Jean-Michel Apathie a ensuite interrogé le Premier ministre sur ses relations avec le François Hollande et lui a demandé comment il avait pris la petite pique du président de la République récemment pronconcée à son égard : "On peut aussi réussir son existence sans devenir président de la République". "Je ne l'ai pas mal pris. C'est l'humour de François Hollande. Je respecte la fonction du Premier ministre et du président de la République. Ma mission est de réformer. Le pays vit au dessus de ses moyens. Ma mission est de conduire des objectifs, des réformes. Je ne peux pas penser à autre chose que ma mission, ce n'est pas le sujet. Moi j'ai une mission, réformer le pays, être à l'écoute des Français". 

Aux côtés du journaliste Yves Calvi, Manuel Valls a ensuite répondu aux questions des auditeurs.

Qui est vraiment responsable de la mort du jeune manifestant Rémi Fraisse ?

"L'objectif des manifestants était sans doute d'incendier la base de vie des ouvriers et les gendarmes mobiles avaient pour mission légitime d'éviter cela. Il y a eu un mort, il faut en tirer les conséquences. Moi je veux apporter mon soutien aux gendarmes et policiers qui subissent des violences inacceptables".

François Rebsamen a dit que la politique en matière de lutte contre le chômage était un échec, que répondez-vous?

"François Rebsamen a dit que nous étions en échec sur le chômage mais il a aussi dit que nous faisions tout pour lutter contre. Nous mettons en place des dispositifs pour améliorer la situation".  

Que pensez-vous faire pour aider les retraités qui ont des petits revenus ?

"Dans tous les choix budgétaires que nous avons fait, nous avons préservé le pouvoir d'achat des petites retraites, préservé notre système de répartition de retraite."

Vous parlez de relancer l'économie, les entreprises ont besoin d'aide et la BPI ne peut intervenir que si les banques en font la demande. Mais les banques n'en ont rien à faire. Comment passer au-dessus d'elles ?

"Soutenir les entreprises c'est la priorité, c'est le sens du pacte de responsabilité qui baisse le cout du travail, du choc de simplification, de la réforme de la formation et de la relance de la construction. Nous avons mis un certain nombre d'outils en place mais il faut que les banques jouent pleinement le jeu, c'est à elle de prendre des responsabilités. Je les ai rencontré et leur ai dit qu'il fallait aider d'avantage les entrepreneurs. C'est leur boulot de soutenir l'économie de leur pays et donc des petites entreprises"

Que faut-il faire pour lutter contre les djihadistes français ?

"Un texte de loi prévoit des dispositifs pour les empêcher de partir. Il faut se doter de tous les moyens de lutter contre le terrorisme, c'est ce que nous faisons en Irak. "

Qu'avez-vous à dire sur l'exorbitante  rénovation du logement de fonction du numéro 1 de la CGT, Thierry Lepaon ?

"Je ne veux pas accabler un homme qui n'a pas eu le temps de s'exprimer. Quand on traverse une telle crise économique, de confiance, l'exemplarité à tous les niveaux est nécessaire. C'est le seul commentaire que je veux faire."

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