Manifestations du 1er Mai : La gauche se félicite de la mobilisation

La mobilisation appelée de leurs voix par les syndicats opposés à la réforme des retraites semble s'être concrétisé ce 1er Mai 2023. Les rassemblements auraient réunis près de 2,3 millions de manifestants selon la CGT et 782.000 selon le ministère de l'intérieur. Ce résultat surpasse largement ceux de la dernière journée de mobilisation, le 15 avril, au lendemain de la décision du conseil constitutionnel, qui avait paru montrer un essoufflement de la mobilisation. Les responsables de la gauche se félicitent donc avant tout d'un regain du mouvement d'opposition à la réforme, tandis que les sondages continuent de montrer un soutien majoritaire de l'opinion envers celui ci. Les syndicats, eux, devraient annoncer leur bilan dans la journée.

Le soulagement est palpable dans les prises de paroles des figures de gauche. Présent le jour même à Paris, Jean Luc Mélenchon s'est exprimé sur scène avant le départ du cortège, place de la République. "Macron n'est plus écouté. La mobilisation s'amplifie. Le vol de nos vies n'aura pas lieu. Retrait!", a clamé l'ancien candidat insoumis à la présidentielle. Au coeur de la manifestation, Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte ouvrière tenu à affirmer que l'opposition des Français à la réforme portée par Elisabeth Borne restait "intacte", rejointe en cela par Marine Tondelier, secrétaire nationale d'Europe Écologie Les verts, twittant que "la page des retraites n'est pas tournée".

Dés l'annonce des estimations chiffrées de la mobilisation, la présidente des députés LFI à l'Assemblée Mathilde Panot a célébré sur twitter un 1er mai "entré dans l'Histoire" avant de prévenir les soutiens d'Emmanuel Macron qu'"[ils] ne [passeront] pas à autre chose, car nos vies ne sont pas une page que l'on tourne. Plus que jamais, la lutte continue: 2023 rimera avec victoire". Mettant en avant la détermination des opposants à la réforme, Fabien Roussel, secrétaire du Parti Communiste Français, affirmait "Nous sommes plus déterminés que vous !" tandis qu'Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste, a évoqué l'"immense démonstration de force d'un peuple qui ne se résigne pas à subir".

Quand à la suite à donner au mouvement, certains se projettent déjà sur la journée du 8 juin, durant laquelle l'Assemblée étudiera une proposition de loi du groupe LIOT (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires) pour repasser l'âge légal de départ à la retraite à 62 ans. Tout en appelant à une nouvelle mobilisation ce jour là, François Ruffin, le député LFI de la Somme a encouragé ses militants ; "D’ici là, on lâche rien !".