Manifestations du 1er mai : Darmanin rappelle les préfectures à l'ordre sur l'identification des policiers

Signe de préparation ou de fébrilité ? Alors que les manifestations syndicales du 1er Mai de cette année pourraient battre des records, étant donné l'ampleur persistante de l'opposition à la réforme des retraites, le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin a tenu à rappeler, par un télégramme, aux principaux services d'État dédiés au maintien de l'ordre, les principes déontologiques définis par le schéma national (SNMO) relatif à leur mission. Cette missive, qui a pu être consultée par BFMTV, souligne que dans un contexte marqué par de nombreuses actions militantes, "il est de la responsabilité de l’État de garantir le droit d’expression collective des idées ainsi que l’ordre et la tranquillité publique".

Concrètement, les consignes du ministère de l'intérieur tiennent en plusieurs points majeurs ; une bonne communication avec les organisateurs des manifestations, la reconnaissance et protection particulière accordée aux journalistes couvrant les événements de la journée, ou encore l'usage systématique de la caméra piéton en cas de tensions. Moins consensuelle, l'obligation imposée aux agents du port de l'uniforme associée au RIO (référentiel des identités et de l'organisation), c'est à dire un numéro permettant l'identification d'un policier ou d'un gendarme, est rappelée par le télégramme.

Cette mesure, officiellement entrée en vigueur en 2014, n'est pas toujours appliquée dans les faits. Cette situation avait provoqué des critiques de la part de la Défenseure des droits, Claire Hédon, appelant les forces de l'ordre à porter le RIO. Pour leur part, les syndicats avaient déjà critiqué M. Darmanin pour des cas de maintien de l'ordre musclé sans que les agents concernés ne puissent être identifiés.

Enfin, dans le même message, Gérald Darmanin a remercié l'ensemble de ses services pour leur "vigilance notamment à l’occasion de la manifestation du 1er mai".