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Manif pour tous : le Défenseur des droits pointe du doigt les abus policiers
©Reuters

Violences

Jacques Toubon estime que le ministère de l'Intérieur a fait preuve de mesures ''disproportionnées'' face aux manifestants.

La répression n'est pas toujours là où on l'attend. Ainsi le Défenseur des droits vient de rendre public un nouvel arrêt pour condamner la répression policière lors des manifestations contre le mariage pour tous. Jacques Toubon avait été sollicité par des mères ''veilleuses'' qui avaient été ''encagées'' par des policiers pendant plus de deux heures le 9 décembre 2013. ''L'encagement'' consiste pour des policiers, à entourer des manifestants dans un petit périmètre, de sorte qu'ils ne puissent pas en sortir. Les plaignantes affirmaient pourtant manifester pacifiquement. Le Défenseur des droits a ainsi condamné une ''mesure litigieuse'' et ''manifestement disproportionnée, notamment au regard de sa durée et du risque quasi inexistant de trouble que le manifestantes étaient susceptibles de causer à l'ordre public.''
Ce n'est pas la première fois que le ministère de l'Intérieur est rappelé à l'ordre. L'année dernière, une femme avait agité un drapeau de la Manif pour tous sur les Champs-Elysées et elle en avait accroché un autre sur sa poussette, que les policiers avaient alors fouillé.
''De fait, cette décision vient évidemment tard, mais elle permet de dire aux gens que ce qu'ils ont ressenti était vrai'' affirme l'avocat des plaignantes maître Henri de Beauregard. ''Je trouve par ailleurs intéressant que ce mouvement que ses opposants ont taxé d'adversaire des libertés soit celui par lequel auront été obtenues les décisions les plus nettes en termes de définition des libertés publiques. Comme quoi les meilleurs défenseurs des droits et libertés ne sont pas toujours ceux qui les brandissent et les arborent à longueur de journée…''
Lu sur Le Point

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