Mali : des doutes persistent sur la mort de l'otage, son père "ne se fait aucune illusion"<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Philippe Verdon aurait été tué par Aqmi
Philippe Verdon aurait été tué par Aqmi
©Reuters

Réaction

Alors que les autorités françaises cherchent à vérifier l'information selon laquelle Philippe Verdon, otage au Mali, serait mort, son père, Jean-Pierre Verdon, a expliqué mercredi ne se faire "aucune illusion" sur le sort de son fils.

Difficile de tirer le vrai du faux. De nombreuses zones d'ombres entourent encore la situation de Philippe Verdon. Ce Français, otage au Mali depuis novembre 2011, est-il mort ? D'un côté, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a annoncé l'assassinat d'un otage français enlevé en novembre 2011 au Mali, "en réponse" à la guerre menée par Paris dans le nord de ce pays. De l'autre cette information est actuellement en cours de vérification par les autorités françaises. Mais pour le père de l'otage, pas de doute. En effet, Jean-Pierre Verdon, a expliqué mercredi ne se faire "aucune illusion" sur le sort de son fils. "Je suis très affecté, très fatigué", a-t-il déclaré dans un bref entretien téléphonique à l'AFP. "Je ne me fais aucune illusion, mais j'attends confirmation" de la mauvaise nouvelle.

François Hollande réunit ce mercredi un nouveau conseil restreint de Défense à l'Elysée sur le Mali. Cette réunion survient donc au lendemain de l'annonce par Aqmi de l'exécution d'un otage français, qui n'a pas été confirmée par Paris. Dans la nuit de mardi à mercredi, un homme présenté comme un porte-parole d'Aqmi a déclaré à l'Agence Nouakchott Information (ANI) que Philippe Verdon, enlevé en novembre 2011 au Mali et qualifié d'"espion", avait été exécuté "le 10 mars en réponse à l'intervention de la France dans le nord du Mali". "Le président français (François) Hollande est responsable de la vie des autres otages français", a-t-il menacé.

Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, a réagi dans la nuit en expliquant : "Nous vérifions, nous n'en savons pas plus pour le moment". "Nous poursuivons les vérifications", a précisé mercredi matin le porte-parole adjoint, Vincent Floreani. Les informations d'ANI, une agence mauritanienne de presse privée disposant d'un vaste réseau d'informateurs et de correspondants dans le Nord malien, recrutés parmi les communautés arabe et touareg, n'ont jamais été démenties jusqu'à présent.

Pour le directeur d'ANI, Mohamed Mahmoud Ould Abou Al-Maali, spécialiste des questions liées à Aqmi, "l'annonce de l'exécution de l'otage français est plutôt un signal de vie de l'organisation, qui a perdu contact avec le monde extérieur depuis le déclenchement de la guerre". "Ils ont choisi une personnalité connue, Al-Qairawani" un porte-parole d'Aqmi, "récemment donné pour mort, tant pour démentir sa disparition que pour signifier que leur force de nuisance continue d'exister", a-t-il ajouté. Al-Qairawani s'est par ailleurs refusé à confirmer ou infirmer la mort, annoncée début mars par le Tchad, d'un des principaux chefs d'Aqmi, l'Algérien Abdelhamid Abou Zeïd - mort jugée "probable" par Paris -, et d'un autre responsable islamiste, Mokthar Belmokhtar. Ces deux décès n'ont pas été confirmés jusque-là.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !