Lubrizol : les salariés disent partager "les craintes sanitaires et environnementales de la population"

La société Lubrizol, qui s'est engagée vendredi à participer à la réparation des conséquences de l'incendie de son usine chimique de Rouen, devra "assumer pleinement toutes ses obligations légales et réglementaires (...) ou encore du suivi des conséquences à moyen et long terme de cet incendie, en application du principe pollueur-payeur", a annoncé vendredi la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne.

Ce suivi des conséquences inquiète notamment les 400 salariés de l'entreprise. Ces derniers se disent "choqués par cet incendie et les extrapolations médiatiques qui en sont faites". 

"Nous sommes victimes en tant que salariés mais également en tant qu'habitants", écrivent dans un communiqué commun les syndicats CFDT, CFTC et CFE-CGC. "Au regard des échanges avec nos collègues qui sont intervenus cette nuit-là, nous n'arrivons pas à nous expliquer le départ de cet incendie", ajoutent-ils. "Comme l'ensemble de la population, nous sommes impatients de connaître les résultats de l'enquête judiciaire en cours afin de clarifier les responsabilités."

Inquiets pour leur santé, ils partagent "les craintes sanitaires et environnementales de la population" et se sont mis d'accord "afin de faire appel à une expertise indépendante pour évaluer l'impact de cet incendie sur la santé des salariés et des sous-traitants travaillant sur le site", écrivent-ils.