Loi Travail : une fresque anti-Police crée la controverse à Grenoble<!-- --> | Atlantico.fr
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La fresque "l'État matraquant la liberté" à Grenoble le 24 juin 2016
La fresque "l'État matraquant la liberté" à Grenoble le 24 juin 2016
©Capture d'écran goinart.net

Liberté

Ce 26 juin vient de se terminer un festival d'art de rue à Grenoble (Isère). Près de la gare, une fresque jugée anti-Police suscite de vives réactions.

Du 8 au 26 juin dernier, le Grenoble Street Art Festival, organisé par la mairie écologiste, exposait de nombreuses œuvres dans les rues de la ville.

Parmi elles, une fresque sur la loi Travail, peinte sur un mur du quartier de la gare de Grenoble, montre deux policiers en uniforme de sécurité, matraquant une Marianne d'une main, un bouclier siglé "49.3" dans l'autre main. Au sol, près de la figure de "La Liberté", qui se protège des coups avec son bras, des livres comme le 1984, de George Orwell.

À gauche de la scène, sur le mur, le titre de la fresque, sans équivoque : "L'État matraquant la Liberté", rajoutée par Goin, l'auteur, afin de préciser qu'il vise l'État (et son 49.3) et non pas les policiers.

Résultat : les réactions s'enflamment les 25 et 26 juin derniers.

Une "fresque honteuse" pour le président LR du Conseil départemental de l'Isère, Jean-Pierre Barbier, qui invite le maire de Grenoble Éric Piolle à "prendre ses responsabilités".

Même chose pour le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve :

Même réaction côté PS, la députée de l'Isère Geneviève Fioraso réclame le retrait immédiat de la fresque : "quand la collectivité locale finance (...) elle est responsable des messages passés. Par respect pour ceux qui nous protègent, il faut effacer immédiatement cette fresque inacceptable dans le contexte.", a-t-elle déclaré, selon RTL.

Quant à Goin, il se déclare "content que cela provoque le débat" dans les colonnes du Parisien. "C'est le but de mon travail", ajoute-t-il.

Le dernier mot reste pour la mairie de Grenoble, qui se refuse à "gérer la création artistique. On comprend la réaction de la police et d'autres, mais ça reste une œuvre d'art et l'art peut être subversif. L'art a vocation à créer du débat, voire de la polémique."

Le pan de mur où se trouve la fresque doit être détruit prochainement dans le cadre de travaux, précise RTL.

Lire aussi : Quand l'ONU s'attaque à la police française qui serait épargnée en cas de violences

Lu sur RTL.fr

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