Le parti Horizons a suspendu le sénateur Joël Guerriau, soupçonné d'avoir drogué une députée<!-- --> | Atlantico.fr
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Le sénateur français Joël Guerriau lors d'une visite au Liban.
Le sénateur français Joël Guerriau lors d'une visite au Liban.
©AFP PHOTO / TELE LIBAN

Enquête en cours

Le parti s'est réuni lors d'un bureau politique, à l'issue duquel cette décision a été prise. Une procédure disciplinaire est ouverte contre Joël Guerriau.

Nouveau rebondissement dans l’affaire Joël Guerriau. Le parti Horizons a annoncé, ce samedi 18 novembre, qu'il suspendait « immédiatement » le sénateur Joël Guerriau. Dans un communiqué, les membres du parti d'Edouard Philippe se disent « profondément choqués par les faits à l'origine des accusations ».

Joël Guerriau, sénateur de Loire-Atlantique, est soupçonné d'avoir drogué à son insu la députée Sandrine Josso en vue de l'agresser sexuellement, lors d'une soirée mardi dernier.

« S'ils sont avérés, les faits évoqués sont très graves et absolument inacceptables. Horizons ne tolérera jamais la moindre complaisance vis-à-vis des violences sexuelles et sexistes », ont précisé les membres du bureau politique. « Une procédure disciplinaire pouvant conduire à une exclusion définitive » est ouverte.

Le sénateur Joël Guerriau vient aussi ce samedi d’être suspendu par le groupe Les Indépendants au Sénat :

« Dans l'immédiat, le groupe Les Indépendants au Sénat, qui s'est réuni ce jour (samedi), a décidé, conformément à ses statuts, la suspension du sénateur Guerriau (...) et l'engagement d'une procédure disciplinaire pouvant déboucher sur une exclusion », selon un communiqué du groupe.

Joël Guerriau a été mis en examen vendredi pour « administration à une personne, à son insu, d’une substance de nature à altérer son discernement ou le contrôle de ses actes, afin de commettre un viol ou une agression sexuelle » et « détention et usage de substances classés comme stupéfiants ».

Il a été placé sous contrôle judiciaire, avec « obligation de suivre des soins et interdiction de contact avec la victime ».

Les prélèvements dans l’organisme de Sandrine Josso ont révélé la présence d’ecstasy, annonce le parquet de Paris. Des perquisitions ont été menées au bureau du sénateur Joël Guerriau et à son domicile, où les enquêteurs ont retrouvé de l’ecstasy.

Dès le vendredi 17 novembre, une confrontation avec la victime s’est déroulée au troisième district de la police judiciaire de Paris.

Sandrine Josso a assuré avoir toujours entretenu une relation amicale avec Joël Guerriau et ne pas comprendre le comportement du sénateur, alors que les éléments de l'enquête laissent penser qu'il aurait pu la droguer à son insu.

Selon des sources proches du dossier, Joël Guerriau a raconté avoir cru s’être procuré, auprès d’un membre du Sénat, un euphorisant et non de l’ecstasy, pour sa propre consommation afin de faire face à ce qu’il a décrit comme des épreuves personnelles.

BFMTV a révélé que les analyses qui ont été effectuées sur le sénateur Joël Guerriau ont démontré la présence d'amphétamines, d'opiacés, de cannabis, de cocaïne, de méthadone et de MDMA dans son sang.

L'avocat du sénateur a contesté vendredi soir ces informations en affirmant que les analyses toxicologiques pratiquées sur son client « démontrent au contraire que Joël Guerriau est négatif à toutes les substances illicites ».

Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire concernant les infractions d’usage et détention de stupéfiants, et d’administration à une personne, à son insu, d’une substance de nature à altérer son discernement ou le contrôle de ses actes pour commettre un viol ou une agression sexuelle.

Joël Guerriau siège au Bureau du Sénat en tant que Secrétaire et il occupe la fonction de vice-président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées. Il a été placé sous contrôle judiciaire vendredi soir.

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