Le frondeur Christian Paul ne veut pas de primaires au PS avant 2016 et souhaite que François Hollande "réussisse"

Christian Paul s'est exprimé ce lundi matin au sujet du tout dernier sondage qui montre que le Premier ministre Manuel Valls serait l'homme préféré des sympathisants de gauche (29 %), devant Martine Aubry (19 %) et François Hollande (18%). Sur les antennes de France Info, le député de la Nièvre a expliqué qu'il ne fallait pas vraiment regarder ce genre de chiffres car "nous sommes à deux ans de l'élection présidentielle". Et de proposer d'allouer "le budget des sondages à des oeuvres humanitaires".

Celui qui est la tête de file des frondeurs du PS, l'aile gauche des socialistes, veut une "politique plus efficace, plus juste" et propose pour ce faire de "conjuguer réel et idéal". Il considère ainsi qu'il y a actuellement "trop de politique d'austérité" dans une "croissance sans emploi". Selon lui, "il vaut mieux cibler l'argent public". S'il pense que le parti socialiste mène ce débat depuis trois ans, il admet tout de même qu'"il faut redresser le tir'.

Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS, a refusé de débattre avec lui avant le congrès du parti prévu à Poitiers du 5 au 7 juin. Réponse de Christian Paul : "un grand débat n'est pas un grand déballage." Pour lui, "2017, c'est loin", et il veut que le congès de Poitiers permette aux socialistes de se réunir "autour d'un projet lors des deux années qu'il reste." Il voudrait que ce congrès débouche sur "une nouvelle majorité au sein du PS".

Lorsqu'il est interrogé sur le fait que François Hollande soit en reconquête dans l'Orne ce lundi, Christian Paul répond "normal qu'il ne soit pas renfermé" à l'Elysée. Et de poursuivre "les présidents ne sont pas condamnés à être coupés des Français". Pour lui, il est encore temps pour le PS de redresser la barre : "au moment où nous parlons, rien n'est perdu !" Il ajoute au sujet du président : "Il est important qu'il soit sur le terrain à écouter", "il ne peut pas s'exprimer seulment dans les médias". Malgré tout, le "frondeur" apporte son soutien à François Hollande : "Je souhaite qu'il réussisse." Et il y croit. Il propose une loi bancaire qui "ferait beaucoup de bien aux PME".

Enfin, concernant les primpaires à l'UMP, Christian Paul indique que le parti de Nicolas Sarkozy ne fait que "copier" une bonne expérience du PS. Et conclut sur le fait qu'il y a une "priorité politique économique" en France et que l'heure n'est pas aux primaires. Selon lui, "la décision doit être prise dans un an, au printemps 2016".