La Société Générale ne veut plus du Front national comme client

Selon France Inter et Mediapart, La Société Générale a demandé lundi soir au Front national de fermer rapidement ses comptes, ceux du siège et ceux de plusieurs fédérations. « Nous sommes en train d’étudier cela, il semblerait en effet que cette banque ne veuille plus de nous », a confirmé ce mardi matin David Rachline sur Sud Radio.

"Notre relation aux banques est un des grands scandales démocratiques de notre temps"

Et au maire de Fréjus, directeur de la communication du FN, de dénoncer : « Notre relation aux banques est un des grands scandales démocratiques de notre temps ». En effet, lors de l’élection présidentielle, selon le FN, aucune banque n’avait accepté de prêter au parti. « Certains membres de l’oligarchie se servent de leur pouvoir financier pour nous empêcher de faire campagne et, ce faisant, ils altèrent véritablement la démocratie », a insisté David Rachline.

Le parti de Marine Le Pen est en difficulté financière depuis les élections et cela sans parler des 5 M€ que lui réclame le Parlement européen dans le cadre de l’affaire sur les assistants parlementaires. En outre, pour renflouer ses caisses, le FN a dû lancer un emprunt patriotique avant l’été. Mais pour David Rachline, ces difficultés ne sont pas un argument pour demander au parti de fermer ses comptes. « Les Républicains sont endettés au moins dix ou vingt fois plus que le FN, c’est la démonstration que c’est à la tête du client », a-t-il estimé. Et de conclure : « Nous allons résister et nous battre pour faire face à cette persécution ».